Foncez sur le sommet !

La vie est une côte, escarpée, tortueuse,
Et n’est pas, n’en déplaise, aux jouisseurs excessifs,
Un long fleuve tranquille que nous, frêles esquifs,
Parcourons indolents, l’âme légère et rieuse.

 

“Prenez d’en bas la pente, foncez sur le sommet !
Et battez votre « moi » avec le tisonnier,
Tiré brûlant de l’âtre dont vous êtes prisonniers.
Voici le divin ordre, pour quiconque se soumet.”

 

Et moi faible pécheur, suis-je bien chahuté,
Dans ce maigre radeau qui m’a vu embarquer,
Depuis mon repentir, vrai jour de ma naissance.

 

Mais d’obstacle en obstacle je tombe et me relève,
Au cœur de la mêlée mon intention, mon rêve,
Est Son amour sublime, Sa belle reconnaissance.