Cop21 : et ma place dans tout ça ?
La COP 21 a enfin abouti à un accord. Cette rencontre de décideurs a comme objectif d’engager les Etats à réduire la poussée vers le désastre écologique. En effet, l’activité humaine a brutalement et douloureusement perturbé l’équilibre de la planète. Terre-mère est malade, et le constat de son agonie est grave.
Certains soulèvent des objections : les fluctuations climatiques ont toujours existé, de toute façon « le Prophète » a annoncé la fin du monde, c’est à cause des pays développés… et des Chinois maintenant. Bref, les prétextes à l’innocence-nonchalance sont nombreux et aussi ridicules que révoltants.
La protection de la planète est l’affaire de tous, à chaque instant. A commencer par le croyant qui se doit d’être exemplaire, à tous les niveaux. Et surtout au niveau de l’écologie. Le croyant est informé de sa raison d’être sur terre : mettre en œuvre la volonté de Dieu, maintenir l’équilibre des forces et ressources, consommer de façon responsable, et de préférence, renouvelable.
Gardien terrestre, témoin éveillé, mystique insoupçonné, le croyant et sa fameuse main verte jusqu’à l’Heure dernière, assume cette double casquette. D’une part, il s’inscrit dans une relation d’excellence avec les siens. D’autre part, il se nourrit d’harmonie avec la nature. Et il enveloppe le tout d’une splendeur spirituelle dans sa relation à Dieu. C’est pourquoi il considère le Livre de la Nature comme la manifestation divine. Il songe à ces exemples édifiants que Dieu déposa sur notre regard. Il tente de s’imaginer l’extrême complexité de la moindre aile de mouche, et de l’étonnante osmose de la mangrove. De sa lecture naturaliste du Coran, des sagesses et des signes, il en retient mille leçons de vie, mille appels à la Présence de Dieu. Plus qu’une inspiration, il se laisse guider par la nature, elle-même obéissant à des lois divines.
Cette nature si poétique, si merveilleuse, porte et incarne la signature de Dieu.
Pour décrire la relation du croyant éveillé avec la nature, l’encre et la plume ne suffisent pas… Plus que des pensées, des propos, des mots, il faut de l’engagement !
S’engager vers un vrai discours, de vrais débats, des mosquées aux clochers. Tournons-nous vers des actes, des intentions salutaires. Ces actes magistraux ou anodins, mais portés par tous, auront des impacts immenses pour réduire notre empreinte destructrice.
Nous sommes à cette époque, face à de nombreux défis rassembleurs pour l’Humanité. De la soif de spiritualité, au vœu d’osmose et de vivre ensemble, de la réduction des disparités, à l’éducation pour tous, le salut pour la planète vient prolonger nos combats. Nous sommes la génération qui a le doigt sur le curseur : plus de destruction ou de sauvegarde, du détail quotidien aux grands desseins. Nous, croyants, devront alimenter ces ruisseaux qui feront les grandes rivières, et inspirer ces sourires qui mènent au bonheur, dans les deux mondes.