Banalité

« Ô hommes! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous : existe-t-il en dehors de Dieu, un créateur qui du ciel et de la terre vous attribue votre subsistance? »[1]

Le fait de se nourrir tous les jours nous semble commun. Nous n’y pensons même plus, tant c’est évident. De même pour la santé : jusqu’à ce qu’on tombe malade, on n’y songe pas. Pourtant, c’est Dieu qui met à notre disposition santé et nourriture, ainsi que tout.

 

Pourquoi n’y songe-t-on pas spontanément ? Parce que cela nous est quotidiennement accessible.

Peut-être là réside la raison d’être de ces mots : « bismillah » (au nom de Dieu), qui sont prononcés avant chaque acte. Mais là encore la banalité de ces paroles fait qu’on les dit presque inconsciemment, sans y penser. On voit qu’il s’agit d’un cercle vicieux.

On ne peut en sortir que par un travail sur soi-même long et demandant une concentration permanente sur ses actes. Il s’agit de s’extraire de la banalité pour remercier son Créateur à chaque instant, d’où les fréquents appels à la méditation du Coran.

Mais finalement, ne redevient-on pas comme un petit enfant, en faisant ce travail. Le petit enfant a en effet ce don qu’est le constant émerveillement : tout est nouveau à ses yeux. La différence, c’est que l’on s’efforce de retrouver ce stade par la raison.

Voilà ce qui nous distingue du petit enfant.

 


[1] Coran, sourate Fatir (le Créateur), verset 3

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