INTERVENTION SANGLANTE DE L’ARMEE EGYPTINNE – CESSEZ LE MASSACRE
PSM condamne fermement l’usage de la violence faite par les autorités égyptiennes pour disperser des manifestants comptant femmes et enfants venus réclamer le retour à la présidence du premier président élu démocratiquement du pays.
L’intervention armée a fait plusieurs centaine s de victimes dont des journalistes étrangers et un nombre conséquent de blessés parmi les civils.
Dans ses premiers pas vers la démocratie, le peuple égyptien aurait mal choisi sa direction. Pour l’armée, autorité récemment autoproclamée, il fallait très vite et de manière efficace changer la trajectoire. Le peuple égyptien qui découvrait pour la première fois de son histoire la possibilité d’élire son souverain n’avait pas le droit à l’erreur dans ce long chemin vers la démocratie.
Pour un retour au calme, que l’on peut deviner pré-« Caire » dans la capitale et les autres provinces du pays, la toute puissante armée égyptienne a exprimé ce qu’elle savait faire de mieux pour éteindre les revendications populaires, les mouvements d’indignation, la liberté d’expression ou encore le droit à l’information assuré par les journalistes : DISTRIBUER LA MORT PARMI LES CIVILS !
Dans ce contexte les condamnations se sont multipliées au sein de la communauté internationale ainsi que plusieurs associations et organisations. PSM se joint à cette dénonciation et affirme son rejet catégorique de la violence sous toutes ses formes qui ne laisse derrière son passage que blessures, traumatismes et soif de vengeance. Rien ne pourra se construire dans cette voie !
PSM interroge en même temps l’efficacité des discours officiels de la communauté internationale qui ont l’effet de bercer l’opinion publique et où les victimes sont des pro-Morsi, des militants et des combattants qui tiennent tête à l’armée avant d’être une partie du peuple egyptien. Le bilan humain est ainsi banalisé. Quel est donc la valeur de l’humain dans les questions géopolitiques ?
Rien ne peut légitimer la mort d’un seul être humain pour ses idées, ses convictions politiques ou religieuses ou encore son militantisme ! La vie humaine n’a-t-elle de valeur qu’en fonction de la nature des victimes ?
La démocratie qui garanti au peuple le choix libre de son souverain est-elle une voie à sens unique rendant caduque certains choix ?
Les peuples musulmans sont-ils condamnables dès-lors qu’ils choisissent majoritairement un projet en lien avec les valeurs de l’islam ancrées dans leur histoire et leur identité ? L’islam est-il à éradiquer de tout processus démocratique dans une société musulmane ?
Notre indignation et notre tristesse ne nous priveront pas de notre espoir d’œuvrer dans notre société française aux cotés des personnes éprises de justice pour qui la dignité de l’être humain prime sur toute idéologie ou intérêt matériel.
Enfin, PSM présente ses condoléances aux familles des victimes égyptiennes et étrangères.