« Palestinien je suis »
La page Facebook PSM en ligne a organisé un concours de production littéraire à l’occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de la Nakba[1]. Nous publions à cet effet le poème gagnant.
Palestinien je suis,
Depuis mon enfance je fuis,
La terreur de l’ennemi,
Avec rage il détruit.
Aucune loi ne l’arrête,
Pour stopper cette tempête,
Faisant de la haine,
Son éternel oxygène.
Sans cesse le bruit m’entoure,
Il m’habite depuis toujours,
Jamais je n’oublierai,
Tant d’images d’atrocité.
Ce jour où ma vie a changé,
Ce jour où mon destin a basculé,
Ce jour où ma terre m’a été volée,
Ce jour où mon exode a commencé.
Vais-je me réveiller enfin!
De ce cauchemar sans fin!
Qui me hante sans cesse,
Laissant place à la tristesse.
En Seul Dieu j’espère,
Retrouver mes repères,
De ce désastre amer,
Il ravivera ma lumière.
Une lumière piégée, en fuite,
Depuis le 14 mai 48
On m’a pris ma vie,
Ma famille, ma patrie…
En ce jour je suis devenu adulte,
Pierre à la main, je lutte,
Pour ma dignité, ma liberté,
En un instant tout s’est effondré.
Mon insouciance, mon enfance,
En toute transparence,
Et dans l’indifférence,
Je perds mon innocence.
Si précieuse est ma Sainte Terre,
Depuis ce jour, j’erre…
Où dois-je aller ?
Que dois-je envisager…
L’ennemi veut nous affaiblir
Pense-t-il réussir ?
Mais vous devez savoir,
La résistance est mon devoir.
Seul Dieu est mon Sauveur,
A Lui toute La grandeur,
La victoire est Sa promesse,
La Palestine vaincra avec largesse.
[1] Entre 1947 et 1949, 530 villages arabes ont été détruits, entre 10 et 15 000 Palestiniens ont été tués et 84% de la population palestinienne a été contrainte à l’exil. Le 15 mai est la date de commémoration internationale de cette “Nakba” (qui signifie “Catastrophe” en arabe), dont David Ben Gourion a été l’un des principaux responsables militaires et politiques.
salam
Très beau poème!! et très beau rappel!