Avant j’étais Diam’s… Mais ça, c’était avant.

Qu’on aime ou pas le Rap, qu’on considère ou pas le Rap comme un travail artistique, là n’est plus la question. L’actu artistique est aujourd’hui enrichie par le témoignage d’une femme que je tenais à mettre en valeur…

 

Je salue donc Mélanie Georgiades, que nous n’appellerons plus “Diam’s”, pseudonyme d’un personnage révolu.

Il existe en effet, dans la vie d’une femme ou d’un homme des moments riches d’une lumière spirituelle, source dans laquelle celui qui s’abreuve ne connait plus la soif.

Il est intéressant ici de voir, par cette expérience, que la spiritualité transcende les milieux, les cultures, et même les personnes. Comme elle le dit “tout ce qu’une star peut rêver d’avoir, je l’ai eu”.

Mais le souffle spirituel, lui, ne s’achète pas dans les billetteries des salles de spectacle, ni derrière les vitrines aussi bien lustrées que trompeuses.

Elle s’est exprimée hier (dimanche 30 septembre) pour la première fois depuis sa conversion à l’islam dans l’émission sept à huit sur TF1. Je voulais vous joindre le lien du reportage en question, mais il y a un parti-pris du journaliste à exhiber l’avant et l’après Islam, que j’ai trouvé creux et sans pertinence pour le public. Vous pourrez donc le visionner sur les bandes du replay si vous voulez, mais de grâce, faites-le avec l’acuité et la finesse d’esprit du croyant, qui sait que Dieu condamne les rapides tentations de s’ériger en juge des autres. 

En effet, le moindre hommage qu’on puisse rendre à une femme (ou un homme d’ailleurs) qui empreinte la voie de la pudeur et de la vertu, c’est de valoriser sa nouvelle identité, sans avoir besoin de revenir à son passé.

En tout cas, cette vidéo nous donne une belle leçon éthique. “Et vous savez, se lever tous les matins en essayant d’être meilleure que la veille, c’est un gros programme dans une journée”, expliquait-elle ce dimanche sur TF1. Oui, effectivement le jour et la nuit du croyant sont pleins de la présence de Dieu, si on le veut, et si on s’en donne les moyens.  Et certes, il s’agit d’un travail à temps complet.

Je tenais également à te remercier Mélanie, pour nous rappeler la violence d’un monde qui veut nous forcer à jouer un rôle, porter un masque et se cacher derrière un personnage de soi-même. Pourquoi devrait-on cacher sa volonté à vivre naturellement (j’entends par l’emploi du mot nature, la volonté profonde de retrouver son identité humaine).

Débarrassons-nous de tous les maquillages de ce grand théâtre moderne dans lequel on veut aliéner notre humanité ! Faisons tomber le pseudonyme et le masque du personnage surjoué, celui du citoyen lambda gentilhomme, productif, et efficace de surcroît!

Non, je ne suis pas un individu lambda, et si tu me demandes “salut, ça va ?”, attends ma réponse s’il te plaît. Et ne me force pas à une réponse standardisée. Car surement je vais mal. Mais ça va plus vite de dire “je vais bien”, parce que ni moi, ni toi n’avons le temps de nous arrêter sur mon mal être !

Mille mercis Mélanie pour cette belle invitation à faire de la résistance, et à militer pour un monde meilleur. Un monde où le temps de s’écouter reprendrait toute sa valeur. Un monde où élever nos enfants dans l’éthique et la vertu ne fait pas de nous des parents manipulateurs. Un monde sans complexe d’être naturellement pudique ! Un monde où l’intégrité ne soit pas fonction d’intégrisme. Un monde où l’envie d’être soi ne soit pas une curiosité. Un monde où il ne serait plus nécessaire de s’excuser ou de se justifier d’être différent. Un monde riche de ses libertés fondamentales. Et non une contrefaçon de société démocratique, qui n’a de cesse d’exclure dans des marges ségrégatives ou d’éjecter dans des carcans stéréotypés des citoyennes et citoyens participatifs d’une réforme positive pour TOUS. Une réforme qui respire et transpire l’amour, le partage, et l’humanisme.