Nous formons une famille, celle du Coran
A l’occasion de l’obtention de l’ijaza de Coran de Khalid Benabdellah, nous avons saisi cette opportunité pour lui poser quelques questions.
Khalid Benabdellah, vous avez obtenu récemment une ijaza de Coran. Comment s’est développée l’idée d’apprendre le Coran et d’obtenir l’ijaza ? quelles ont été vos motivations ?
Comme tout musulman, la question de l’apprentissage du Coran s’est posée dès le début de mon cheminement. Lors de mes premières assises spirituelles avec un petit groupe de frères, nous nous étions fixés des objectifs d’apprentissage. Et après plusieurs années à un rythme régulier, j’ai pu par la grâce de Dieu apprendre une trentaine de hizbs.
Le projet de clôturer mon apprentissage du livre Saint a pu se concrétiser lors de ma rencontre avec cheikh Ibrahim Bentahar (que Dieu le récompense).
Il m’a accompagné par le biais de séances hebdomadaires où je récitais la quantité que l’on avait fixée ensemble et il validait ainsi mon apprentissage jusqu’à ce que je lui récite le Coran en entier. Nous avions préalablement fixé deux objectifs :
- Le premier, à court terme, était de parfaire l’apprentissage des 60 hizbs dans un délai déterminé.
- Et le second, à moyen terme, d’obtenir une ijaza en lecture de Warch que j’ai donc pu obtenir, par la volonté et l’aide de Dieu, en décembre dernier.
L’aventure continue puisque je prépare actuellement une ijaza en lecture de Hafs.
Pour rappel, une ijaza est un certificat que donne un cheikh à son élève, qui atteste d’un type de lecture et qui autorise l’élève (moujaaz) à enseigner le Coran comme il a appris, en respectant des règles bien précises.
Lors de la remise de l’ijaza (du certificat), une lecture du Sanad (la chaîne) rappelle les différents enseignants qui ont précédé le cheikh en remontant jusqu’au Prophète, paix et bénédictions sur lui, puis l’Archange Gabriel, paix sur lui qui, lui, l’a reçu de Dieu Glorifié soit Son Nom.
Ce jour-là a été un moment exceptionnel dans ma vie, plein d’émotions et un immense bonheur.
En inscrivant mon nom dans cette chaîne lumineuse, je prenais à mon tour la responsabilité de retransmettre ce que mon cheikh m’a transmis.
Au cours de votre parcours d’apprentissage, vous avez pris l’initiative d’enseigner le Coran à d’autres. Pourquoi ? Avez-vous une méthode d’apprentissage ou des conseils ?
L’enseignement faisant partie de l’apprentissage, il était évident pour Cheikh Ibrahim qu’il devait me préparer à enseigner le Coran.
Effectivement, en enseignant on améliore notre apprentissage et on le perfectionne. Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit : « le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne. Les deux vont ensemble. »
Il n’y a pas une seule méthode standard d’apprentissage, chacun(e) doit rechercher la plus adaptée pour lui (elle).
Le plus important c’est d’avoir :
- Un objectif bien défini (combien de hizbs vais-je apprendre dans les prochains 10 mois : 5 hizbs, 10, 15 ou 20…)
- Un programme défini pour l’atteindre (un quart de hizb, ou un demi hizb par semaine, une page par jour…).
Apprentissage et enseignement du Coran, quels impacts cela a-t-il eu dans votre vie ?
Vous devez vous douter que la lumière du Coran est un atout non négligeable dans la cellule familiale. Que le Coran apporte sérénité et apaisement pour les cœurs et qu’il permet d’adoucir les différences.
Pour ce qui est du quotidien, il est clair qu’il faut une organisation particulière pour ne pas être débordé et pouvoir donner du temps à chaque personne et à chaque chose.
C’est un défi à relever et c’est le projet de la vie.
De plus j’ai pu tisser des liens fraternels avec mes frères et sœurs qui ont clôturé le Coran ou sont en train de le faire. Nous formons une famille, celle du Coran et je souhaite à chacun et chacune d’entre vous d’y prendre place.
Je demande à Dieu que nos intentions soient sincères pour Lui, et qu’Il bénisse nos actions et notre temps.
Vous portez aussi un intérêt pour l’art. Quels liens verriez-vous entre l’art et le Livre Saint ?
Le Coran n’est pas un simple livre que l’on apprend, étudie, ou que l’on pose dans une bibliothèque… C’est un compagnon pour la vie d’ici bas et la vie dernière.
Le Coran qui est la Parole de Dieu ne laisse personne insensible. Il interpelle chacun d’entre nous, et ce de différentes manières.
Sur le plan artistique, de nombreuses personnes depuis maintenant des siècles s’inspirent du Coran dans leurs œuvres : écriture, poésie, chants, romans, pièces de théâtre et films, calligraphie, tableaux…
Tout art nous permettant de méditer la Parole de Dieu, de renforcer les liens que l’on peut avoir avec le Coran est à développer et enrichir.
Et celui qui me touche profondément est l’art de la lecture du Coran.
Le Prophète, Paix et Bénédiction sur lui, nous incite dans un hadith à embellir nos voix par la lecture du Coran. Et dans d’autres versions à embellir le Coran avec nos voix. Donc c’est un lien qui fait que la belle voix rend le Coran plus beau, et la lecture du Coran rend les voix plus belles.
Le Coran reste une source d’inspiration inépuisable, le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit en parlant du Coran : « Et ses merveilles (du Coran) ne cessent pas ».
Que Dieu nous accorde Sa Bénédiction et fasse du Coran le printemps de nos cœurs.
salam
cette enquete devrait etre faite de la meme facon avec les autres partis et la conclusion serait probablement la meme c’est à dire un racisme obsessionnel envers les etrangers et en particulier envers les musulmans
essalamou alaykoum.
Je viens de lire votre réussite pour l’apprentissage du coran et je suis très contente pour vous.Mon rêve est de réaliser l’apprentissage du coran et j’aimerai vous demander s’il y a moyen de me mettre en contact avec une soeur afin de m’aider à réaliser se rêve qui m’ est trop cher .Mon but c’est de faire connaissance avec une soeur qui connait atadjwid et qui peut me transmettre l’apprentissage du coran à travers skype ou facebook et cela fisabilillah.Je ne veux pas payer pour l’apprentissage du saint coran pour moi le coran doit être à la disposition de tout le monde. baraka allahou fikoum