Dès lors, j’ai compris que ce mois était un grand mois…
En 2003, après avoir lu et étudié la vie du Prophète Mohamed (Paix et bénédictions de Dieu sur Lui) et après avoir rencontré au sein d’une association un petit groupe de femmes et d’hommes sur un chemin dont je méconnaissais l’existence, j’ai décidé de poursuivre mon cheminement, moi qui croyais déjà en la mission de Jésus (Paix de Dieu sur lui), et de croire en celle du meilleur des hommes, Mohamed (Paix et bénédictions de Dieu sur Lui).
Peu de temps après (15 jours environs), mon premier Ramadan commença. Ce fut une grande appréhension : ne pas boire, ni manger de la pointe de l’aube au coucher du soleil. Cela d’autant plus que ma maman était un peu surprise par mon choix de me convertir. Mais des frères qui m’entouraient m’ont apporté une autre vision du jeûne : « Julien, le meilleur des jeûnes, c’est le jeûne du cœur, comme le dit l’imam Ghazali (que Dieu lui fasse miséricorde) ». Dès lors, j’ai compris que ce mois était un grand mois, un mois béni, un mois comportant une nuit meilleure que mille mois (la nuit de la destinée). Cette nuit je m’en souviens comme si c’était hier : après avoir clôturé le Coran avec l’imam, et que les fidèles soient partis se reposer, j’ai prié 2 cycles de prière rak’a, par Dieu, j’étais très heureux et très ému, Dieu est grand.
C’est aussi pendant ce mois que j’ai fait la rencontre d’une famille que j’appelle désormais « ma famille adoptive ». J’implore le Tout puissant pour qu’Il leur accorde le Paradis et qu’Il leur fasse boire une gorgée de Son bassin qui étanchera leur soif jusqu’à leur entrée au paradis. Je me rendais pratiquement tous les soirs chez eux et je partageais la rupture du jeûne, c’était merveilleux, convivial. Ce sont des gens que je n’ai jamais quittés. Le Ramadan est à partager entre frères, amis, famille, car quand j’étais seul dans ma chambre universitaire, le goût n’était pas le même. Ce premier mois de Ramadan restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Désormais, je partage la rupture du jeûne avec mon épouse Khadija et mon petit frère Camille (19 ans) qui a lui aussi embrassé l’islam. Quant à ma maman, elle accepte et contribue à notre rupture en nous préparant des plats qui me rappellent mon enfance.