Nadège : « Pour moi ces rencontres ont été un tournant dans ma religion et la façon de la vivre. … »
Mon premier ramadan, c’était il y a déjà 12 ans !
Je pense que ces souvenirs ne sont pas l’idée que je me fais du ramadan actuellement. A l’époque étudiante à la fac, le ramadan c’était plutôt des moments festifs, des réunions le soir autour d’un repas plus que copieux, voir gargantuesque !!!
Les journées, bien que rythmées par le travail, les cours et les prières, n’étaient pas très spirituelles. Pas de prières collectives ou à la mosquée, au début, je ne savais pas que cela existait, puis j’ai pensé que c’était « réservé » aux hommes.
Donc, mes premiers souvenirs sont plutôt l’abstinence de boire et manger, faire mes prières à l’heure et surtout le moyen de festoyer avec un groupe d’étudiants qui était comme moi, c’est-à-dire « musulmans », une sorte de grande famille…
Autant dire que ce ramadan était surtout ce que j’appellerais un ramadan de « forme » et non de fond et qu’au niveau spirituel c’était plutôt le service minimum !
Mon premier ramadan, vraiment, celui où j’ai senti le vrais « fondements » du jeûne de ramadan, s’est produit plusieurs années après, il y a 7 ans (en 2004). C’est à cette époque que j’ai rencontré des sœurs et des frères de PSM. Les assises, le dhikr et les veillées spirituelles, la compagnie des sœurs… tout cela, je l’ai découvert. Tant de choses qui m’ont ouvert les portes d’un ramadan qui a été une véritable révélation pour moi, sur ce qu’était la religion, la quête spirituelle et sur le réel sens du ramadan. J’ai ressenti de vrais moments de recueillements spirituels, tout en partageant des moments chaleureux et très conviviaux.
Il y avait de l’entraide et du soutien entre les sœurs, dans l’apprentissage de la religion, du coran, des invocations. Pour moi ces rencontres ont été un tournant dans ma religion et la façon de la vivre. C’est là que j’ai découvert que la compagnie était un élément fondamental dans le cheminement.
C’est aussi avec ces rencontres que j’ai découvert que des liens nous unissaient, au-delà de notre compréhension, des liens de foi. »