Horreur. Cauchemar. Désolation.
La Norvège, pourtant paisible, a connu l’effroi ce vendredi 22 juillet 2011. D’abord par une déflagration dans le centre d’Oslo, causée par une voiture piégée garée en bas du bureau du Premier Ministre Jens Stoltenberg, puis par une tuerie froide, méthodique, effroyable sur l’île d’Utoeya où des jeunes, de tous horizons, se réunissaient dans le cadre d’un congrès du parti travailliste.
Ce scenario épouvantable est le fruit de la réflexion de Anders Behring Breivik, un Norvégien de 32 ans, réactionnaire, islamophobe, xénophobe notoire et ultra nationaliste. La haine de l’autre, de celui qui ne lui ressemble pas, a été le mobile de ce blond aux yeux bleus.
Ce terroriste voulait servir une cause : relancer les croisades. Contre le marxisme et contre l’Islam. L’Islam et les musulmans, n’ont, selon lui, pas leur place dans son pays. Et pour alerter ses compatriotes et le monde entier sur ce prétendu danger, il a ôté la vie de près d’une centaine de personnes. Froidement. Un pas important vient alors d’être franchi : par son geste, Anders Behring Breivik vient de faire sauter un verrou psychologique dans le comportement foncièrement haineux et raciste.
Demain, dans notre pays, des personnes qui, comme Breivik, ruminent leur haine, publiquement ou secrètement, se diront que c’est possible. Le passage à l’acte, l’ « éradication », le « grand nettoyage », sont à portée de main. Peut être que certains s’y préparent déjà.
Quel prochain massacre, quel prochain acte inqualifiable devons-nous attendre avant de combattre ouvertement l’islamophobie, chez nous, en France ? Nous appelons solennellement les représentants des différents partis politiques, les responsables de tous les médias, les intellectuels à prendre à bras le corps ce fléau qui gangrène les valeurs de la République, la cohésion nationale et la sécurité de chacun. Nous appelons chaque concitoyen, lucide sur le danger que la Nation encoure à laisser l’islamophobie s’emparer du quotidien, à nous rejoindre.
Il y a maintenant deux ans, à Dresde, en Allemagne, Marwa al Sherbini périssait sous les coups meurtriers d’Alex Wiens parce qu’elle était musulmane. Vendredi dernier, la Norvège pleurait ses enfants. Aujourd’hui, le climat européen est délétère et nauséabond en raison de divisions entretenues par certaines figures publiques. Ne l’oublions pas, demain, ce même carnage peut avoir lieu dans notre pays.
Le CCIF, au nom de tous ses membres, souhaite que les victimes norvégiennes puissent reposer en paix. A leurs parents, à leurs proches et à tous les Norvégiens, nous leur adressons nos plus sincères condoléances et nos vœux de courage et de patience devant cette si douloureuse épreuve. Pour nos concitoyens, nous espérons encore un sursaut de lucidité et de réactivité.
Collectif Contre l’Islamophobie en France
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