Gaza au musée d’art moderne
Gaza une ville fantôme, une misère incomparable, une misère du grand monstre et de son dessein nauséabond, me renvoyait la vraie finalité de l’art. toutes ces photos qui défilait devant nos yeux , racontait une histoire , une douleur , une solitude. On était plus d’une dizaine à venir témoigner contre cette horreur, dire non à cette injustice.
La réalité nous dépassait, elle dépassait les mots. Devant les vestiges et décombres, nos corps étaient inertes et impuissants. On formait un chœur qui chantait l’espoir d’une gaza libérée. Ces images fortes et parlantes, ne cessait de scander ce leitmotiv « injuste ».
Le temps s’arrêta et semblait nous dire « réveillez vous, levez vous, l’aube est si proche, regardez la, Gaza, la terre fraiche défile avec sa belle parade ».
Le Musée de l’Art Moderne regorgeait de visiteurs chacun venait voir son art, notre art était hors du commun …….. Nos sourires et nos conversations venaient comme de péripéties pour sortir du temps afin d’estamper cette douleur. Solitaire douleur, le monde qui nous entourait s’aveuglait, mais le cœur de ces gazaouis éveillé, espérait. Notre attention se tournait vers un sexagénaire qui pleurait ces gens enchaînés. Ses sanglots nous rappelaient que le monde entier était juste hier spectateur de cette offensive barbare et gratuite ; ses larmes nous disaient à quel point, nos peuples étaient si petits et impuissants devant cette infirme collaboration.
Cette tragédie inéluctable, a réveillé les bons esprits, avec toute impartialité. L’artiste n’est pas celui qui écrabouille un article en altérant la réalité, mais le vrai à nos yeux est celui qui sait pénétrer la réalité, qui sait pénétrer le cœur de son lecteur et non la rendant superficielle et abjecte. Bravo, Kai Widenhôfer pour ce talent, pour ton audace, la question qu’on peut se poser est comment devant ce « plomb durci » médiatique et politique, tu as pu témoigner, d’un vrai témoignage pour tous ces cœurs meurtris qui attendent et scrutent l’horizon d’une aube très proche ?