Jour 3 : Marche pour la Liberté de Gaza : nouvelles du Caire !
Chers amis,
Voici quelques jours que les premiers marcheurs sont arrivés au Caire et nous vous donnons bien peu de nouvelles… C’est que les choses vont à la fois trop vite pour qu’on ait beaucoup de temps pour en faire part, et pas assez vite pour avoir de grandes nouvelles à vous annoncer.
Le point du jour
Nous sommes aujourd’hui une cinquantaine de marcheurs du Collectif national, de nouveaux arrivent chaque jour. Nous nous réunissons régulièrement pour faire le point sur la situation et prévoir les événements à venir. Malheureusement pour l’instant aucun feu vert ne nous a été donné de la part des autorités égyptiennes pour que nous puissions nous diriger vers Al Arish, puis vers Gaza. Les premiers passages que nous avions prévus ont donc été ajournés. Nous nous heurtons même depuis aujourd’hui à un refus ferme non seulement sur des mouvements vers Gaza, mais sur toute forme de rassemblement au Caire. Les négociations sont donc fortement compromises aujourd’hui.
Négociations avec les autorités égyptiennes d’une part, qui ont communiqué oralement lundi sur la fermeture de la frontière pour Gaza. La raison principale évoquée est celle de la sécurité, ce qui ne nous étonne pas dans ce pays super-policier, arguant de groupes perturbateurs parmi les « marcheurs ». Nous savons que l’actualité concernant la construction d’un mur de sécurité entre Gaza et l’Egypte, destiné à fermer hermétiquement la frontière, pèse également dans un contexte où le Hamas a manifesté ce dimanche contre ce mur, avec échanges de tirs à la clé.
Négociations avec l’ambassade de France au Caire, dans ce jeu de négociations, laquelle soutient officiellement notre démarche dans le cadre du Collectif national et a rédigé une note de recommandation en ce sens auprès des autorités égyptiennes. Si notre objectif d’une mission de solidarité a été bien reçue, la Marche, quant à elle, pose des questions de sécurité. A côté de cela, difficile de distinguer la position réelle de la représentation française, étant donné son implication dans ce qui se passe aujourd’hui à Gaza.
Négociations avec le « steering committee » d’une part, la coordination générale de la Marche regroupant les Américains de CodePink et d’autres représentants de groupes européens. Tout en assumant le cadre commun de la Marche, nous essayons d’y faire valoir notre positionnement spécifique sur la responsabilité, en plus des autorités égyptiennes, des gouvernements occidentaux et de l’Union Européenne concernant la situation à Gaza et la fermeture de la frontière. C’est cette position qui nous a fait nous opposer en interne au communiqué publié lundi par Code Pink, actant du refus de l’Egypte de nous laisser passer et appelant à une pression sur elle seule. Ce communiqué a été repris par l’AFP et la presse égyptienne comme une fin de non recevoir de la part des autorités égyptiennes. Nous préparons un argumentaire sur la responsabilité de la communauté internationale (tout apport – articles, analyses… – est le bienvenu !). Bien que parfois tendues, les relations entre les différents organisateurs de la Marche vont vers le souhait d’une meilleure coordination, notamment dans la com, et un élan général pour marquer nos revendications par notre présence ici, que Gaza s’ouvre à nous ou pas.
Mais aujourd’hui, le refus des autorités égyptiennes s’est fait plus définitif, compromettant non seulement notre projet initial, mais toute possibilité de rassemblement conséquent au Caire ou ailleurs. Pour autant, nous ne nous avouons pas vaincus et continuons toutes les pistes possibles de retournement de la situation.
En parallèle, notre délégation, qui s’organise par petits groupes, se répartit les rôles pour permettre à chacun de trouver une place active dans sa mobilisation au Caire : travail de communication, projets de rencontres, organisation logistique, lien avec les médias… et quelques visites culturelles de cette ville saisissante pour voir les choses positivement.
Pendant ce temps-là, la mission à Jérusalem va bientôt commencer, et des mobilisations sont prévues partout en France, notamment le 27 décembre, jour de commémoration du début de l’opération « Plomb durci ». Nous appelons chacun-e à faire un lien continu entre cette commémoration et la présence des quelque 1400 marcheurs en Egypte qui ont pris le risque d’une mobilisation à la frontière de Gaza. Nous partageons les mêmes objectifs, nous portons vos messages de solidarité aux Palestiniens, nous sommes tous des Gazaouis, ici ou là, ce 27 décembre et dans les 22 jours qui suivront !
Maintenir la pression
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