Art de l’Islam : chefs-d’œuvre de la collection Khalili
Les formes et les couleurs ruissellent en toute harmonie et remplissent nos yeux satisfaits de beauté et de stupéfaction, ainsi que nos cœurs assoiffés de quiétude et d’apaisement. . J’ai éprouvé un sentiment rarement ressenti en dehors d’un lieu de prière en compagnie des membres de l’association AVEC et de leurs invités.
Nous étions une trentaine de frères de sœurs et d’enfant se promenant dans les couloirs de cette exposition d’Art de l’Islam, autour de ces objets d’art d’une rare beauté, soulignant le degré d’avancement et de raffinement atteint par la civilisation musulmane, notamment celle des perses.
Le parcours de l’exposition propose trois entités distinctes chacune avec son atmosphère particulières. « Foi, Sagesse et Destinée » témoigne de la relation entre l’art et le Sacré ; « L’atelier des mécènes : khalifes, émirs, khans et sultans » rend compte du développement des arts de cour qui élabore les modes de paraître et accessoirement servent de modèles à la société civil ; « Un univers de formes et de couleurs » explorent le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens, comme un avant goût du paradis. 471 pièces : manuscrits, teintures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures qui montrent, expliquent ce qu’est l’Art Islamique
Les premiers pas nous ont réservé une surprise de taille, les habits de la sainte Kaaba, avec des magnifiques versets tissés en or brillant sur fond noir ; un peu plus loin, nous voyons des cadres bien dessinés et illustrés, avec un sens du détail aigu, une collection des vrais « fiches pratiques » pour les pèlerins à différentes étapes de pèlerinage. Plus loin, les versets coraniques écrits en Koufi ou en Diwani sont en forme de tigre, d’autruche, ou de vase rempli de fleur.
L’exposition nous fait voyager durant plusieurs siècles de cette civilisation, et nous ressentons d’une période à l’autre ce dialogue de cœur, ce message qui témoigne le progrès scientifique, le raffinement, la rigueur des artistes et leur attachement spirituel. Les paroles divines sont ancrées dans leurs cœurs, le bel écho de ces paroles ne trouve d’égal que dans leurs œuvres sublimes. Ces paroles sont écrites en lettre d’or, cadré de milles fleurs de printemps.
On retiendra parmi les objets présentés dans cette exposition le mystérieux Coran entièrement écrit en toute petite lettre, ne distinguant les versets qu’avec une loupe, comme une poussière délicatement posé sur ce beau rouleau de papier raffinée.
Quelques passionnantes discussions avec notre guide de visite nous ont prouvé que parmi nos frères et sœurs présents se cachaient des fins connaisseurs de l’histoire de la civilisation musulmane, et des passionnés de l’Art. Art que nous continuons à découvrir dans toutes ses formes et toutes ses couleurs : les tapis perses, les montures des chevaliers turques et égyptiens, de la céramique joliment décoré après une double cuisson qui a fait préserver ces couleurs 10 siècles après.
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