Face au Crif, Emmanuel Macron réaffirme son soutien à Israël
Emmanuel Macron conviait ce lundi les membres du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à l’Élysée pour célébrer le 80e anniversaire de l’organisation. Une invitation chargée de symbolisme dans le contexte de la guerre israélienne actuelle à Gaza.
Emmanuel Macron recevait, ce lundi, à l’Élysée le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), à l’occasion du 80e anniversaire de l’instance.
Cette rencontre revêt une signification particulière car, traditionnellement, c’est le Crif qui accueille le président de la République. Cette fois, c’est le chef de l’État qui recevait l’organisation dans un contexte tendu, exacerbé par l’offensive israélienne débutée le 7 octobre à Gaza.
La France sera « intraitable » contre l’antisémitisme
Une réception parcourue par « des sentiments mêlés », a reconnu le chef de l’État qui a rapidement donné le ton de son discours en rappelant l’offensive palestinienne du Hamas le 7 octobre, qu’il a qualifiée de « plus grand massacre antisémite de notre siècle ».
Il a également évoqué la « nouvelle vague » d’antisémitisme, en évoquant les incidents survenus mardi à Sciences Po Paris, où une étudiante de confession juive aurait été empêchée d’entrer à un événement organisé par des étudiants propalestiniens.
Un anecdote rapidement démenti par les intéressés mais tout de même relayé dans les médias. Emmanuel Macron a ainsi insisté sur « ce combat juste » contre l’antisémitisme et averti que la France sera « intraitable comme nous l’avons toujours été ».
L’antisionisme est antisémite selon Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a notamment déclaré qu’à l’instar de l’antisémitisme « l’antisionisme dont j’ai toujours dit que la nature est antisémite » était à combattre avec la même force.
Le chef de l’État est également revenu sur la situation en Palestine en rappelant qu’il avait été le premier dirigeant à dire que « le Hamas est une organisation terroriste ». Il a indiqué que le rôle de la France était de « condamner le terrorisme comme nous l’avons fait avec la plus grande des clartés »
Il a enfin voulu marquer ses divergences avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou en précisant que « défendre et aimer Israël, ce n’est pas souscrire à tous les choix du gouvernement » et appeler Israël à « respecter le droit humanitaire, le droit de la guerre et le droit international »
Une instance communautaire régulièrement critiquée
L’instance juive, qui se présente comme une officine œuvrant pour « porter les inquiétudes et les préoccupations des français juifs », est régulièrement critiquée pour son soutien inconditionnel à Israël et son activisme auprès des hommes politiques français.
Il y a plusieurs mois, Emmanuel Macron avait suscité la polémique en recevant à l’Elysée le grand rabbin de France, et des représentants du Crif, qui avaient allumé en sa présence, la première bougie de la fête traditionnelle juive d’Hanoukka.
Le chef de du parti de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon avait récemment accusé le Crif « d’obliger tout le monde à s’aligner sur la position du gouvernement d’extrême droite israélien » notamment dans le génocide perpétré actuellement à Gaza.