Gaza : 60 % des sites économiques et culturels sont détruits
200 des 350 sites historiques de Gaza sont complètement détruits et 98 000 bâtiments sont fortement endommagés. C’est ce que révèle l’analyse d’images satellitaires faite par une agence de l’ONU. « C’est toute l’histoire industrielle de Gaza qui se termine ».
Après six mois de guerre et de destruction, Gaza présente un visage de désolation. Des quartiers entiers ont été réduits en poussière. L’agence satellitaire de l’ONU, Unosat, a utilisé des images satellites de haute qualité pour évaluer les dégâts.
Selon leurs données vérifiées par Le Monde, environ 60 % des hôpitaux, écoles, universités et lieux de culte de Gaza ont été touchés, voire détruits, par les bombardements israéliens. « C’est toute l’histoire industrielle de Gaza qui se termine » déclare Rami Abou Jamous, rédacteur chez GazaPress.
« Les Israéliens ne veulent plus d’industrie à Gaza »
Le 1er février 2024, engagé dans une campagne génocidaire, l’armée israélienne bombardait une usine d’aliments pour bétail dans le camp de réfugiés palestiniens de Maghazi. Une cible économique visant à détruire l’industrie de la société Palestinienne.
Pourtant, malgré le blocus, il y avait une vie industrielle vivante à Gaza avant le 7 octobre dont une zone de 55 000 mètres carrés à l’est de l’enclave. Aujourd’hui, « C’est toute l’industrie de l’alimentaire à Gaza qui est par terre » témoigne Rami Abou Jamous, fondateur des bureaux GazaPress.
« Maintenant il n’y a plus d’exportation, il n’y a plus rien. Beaucoup de Gazaouis ont perdu leur emploi. Car tout le monde a bien compris la leçon : les Israéliens ne veulent plus d’industrie dans la bande de Gaza »
Pousser les Gazaouis à émigrer
En l’espace six mois, l’armée israélienne complètement a détruit les infrastructures éducatives, les lieux de santé et le système économique de Gaza. Les piliers de l’État ont été anéanti. Les entrepreneurs palestiniens, qui contribuaient au pays, ont tout perdu.
Maintenant, il n’y a plus personne pour investir à Gaza : « Tout est parti en fumée. Cette fois, il n’y aura plus personne pour investir à Gaza. Maintenant tout le monde fuit, à commencer par les Palestiniens ». Cette destruction programmée a un but précis pour Israël : pousser les Gazaouis à émigrer.
L’Unesco a relevé des dommages sur au moins 41 sites culturels, dont des bâtiments historiques, des sites religieux et des monuments. Des ONG estiment que plus de 200 des 350 sites historiques de Gaza ont été partiellement ou entièrement détruits, soit environ 60 % du patrimoine culturel de la région.