Un rapport d’expert juge l’UNRWA « indispensable » aux Palestiniens
Selon un rapport d’experts mandatés par l’ONU, et dirigé par l’ancienne ministre française Catherine Colonna, l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, est « irremplaçable et indispensable ». Israël a vivement critiqué le rapport et compare l’UNRWA à un « arbre pourri ».
Les résultats de l’audit sur la neutralité de l’UNRWA ont été présentés, ce lundi 22 avril, aux Nations unies. L’agence était sous pression depuis que douze de ses employés à Gaza ont été accusés par Israël de participer à l’offensive Palestinienne d’octobre 2023 mais sans fournir de preuves.
Ces allégations ont conduit plusieurs principaux pays donateurs, dont les États-Unis, à suspendre leur financement. Le rapport juge l’organisme, créé en 1949, « irremplaçable et indispensable » aux Palestiniens.
« La communauté internationale doit se tenir aux côtés de l’agence »
L’audit dirigé par Catherine Colonna, ancienne ministre des Affaires étrangères française mandatée par l’ONU, a conclu que « l’UNRWA dispose de plus de mécanismes pour assurer sa neutralité que ce que possèdent les autres agences onusiennes et qu’elle a un rôle vital pour des millions de personnes ».
« Il faut vivement encouragé la communauté internationale à se tenir aux côtés de l’agence afin qu’elle puisse effectuer sa mission et relever les défis qui se présentent »
Les principaux manquements constatés concernent certains postures politiques des employés de l’agence sur les réseaux sociaux et le contenu des manuels scolaires des pays où l’UNRWA opère, principalement dans les territoires palestiniens. Un problème jugé « marginal » par le rapport.
L’audit a coûté 600 00 dollars
Selon le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, « Le secrétaire général a accepté toutes ces recommandations » de l’audit sur l’UNRWA. Il indique également que « le rapport comprend une feuille de route pour les parties prenantes, qui comprend les Etats membres, les pays hôtes et le personnel ».
Le coût de ce rapport, financé par l’organisation, s’élève à 600 000 dollars (plus de 560 000 euros). Alors que le département d’État américain a félicité la réaction de l’ONU face à l’audit, Israël a, de son côté, vivement critiqué les conclusions du rapport.
Pour les autorités israélienne, le document « ignore la gravité du problème » : « Le Hamas a si profondément infiltré l’UNRWA qu’il n’est plus possible de déterminer où l’UNRWA s’arrête et où commence le Hamas ». Le porte-parole de la diplomatie israélienne a comparé l’UNRWA à Gaza à un « arbre pourri et vénéneux ».