Gaza : les morts ont un visage, et les criminels de guerre n’ont rien à faire en France
Les morts ont un visage, ce ne sont pas que des nombres, et aujourd’hui c’est celui de la jeune infirmière bénévole Razan Achraf Al-Najjar, assassinée hier à Gaza par l’armée israélienne, qui interpelle notre regard. Un visage qui s’ajoute à la longue liste des plus de 120 morts et des millliers de blessés victimes ces dernières semaines des snipers de l’armée israélienne.
Elle avait 21 ans et tout l’avenir devant elle. Un soldat israélien, obéissant aux ordres de son gouvernement a décidé, depuis la lunette de visée de son fusil, de briser cette vie et cet avenir.
Elle faisait partie des équipes de secours de notre partenaire PMRS (Palestinian Medical Relief Society), qui nous rappelle dans son communiqué que le fait de viser du personnel médical, ou des civils désarmés, est un crime de guerre.
Le crime de guerre a aussi un visage, c’est celui de Benyamin Netanyahou, qui en est le commanditaire en chef. Il a des complices, notamment les États-Unis, qui viennent de mettre leur véto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour la protection du peuple palestinien. Il a un carburant, qui s’appelle l’impunité : impunité à laquelle la France participe tant qu’elle continue à se contenter de mots face à ces crimes de guerre.
Comment, dans ces circonstances, le président de la République peut-il maintenir l’invitation faite à Benyamin Netanyahou à venir en France, mardi prochain ? Comment peut-il maintenir la “saison croisée France-Israël” et son inauguration dans de telles circonstances ?
Dans un message à l’Elysée, Bertrand Heilbronn, président de l’Association France Palestine Solidarité, a réitéré aujourd’hui notre demande d’annulation de la visite de Benyamin Netanyahou en France, et d’annulation de la saison croisée France-Israël. Le président de la République veut-il vraiment mêler son image à celle de ce criminel ?
Il est temps de passer des paroles aux actes, et de sanctionner l’État d’Israël. Il faut un premier geste fort, qui interpelle aussi la société israélienne : c’est l’annulation de la “saison croisée”.
Il est encore temps…