Vacances en famille : Rencontres et partages
Les kilomètres s’enchaînent, la fatigue se fait ressentir, l’inconfort d’une voiture et d’un voyage si long met notre patience à rude épreuve.
Nous nous arrêtons dans un hôtel en Espagne pour y passer la nuit. Le confort d’un lit nous remet un peu sur pied et quand les parents se sentent fatigués, ils se soutiennent mutuellement. La joie de voir la famille permet de tenir le coup, les intentions sont dirigées vers Dieu et sont sans cesse renouvelées.
Nous prenons le temps également de nous reposer sur les aires de repos. Alors qu’il est l’heure de la prière, nous nous mettons en rang derrière papa pour rassembler les deux prières de Dohr et Asr et les réduire étant donné que nous sommes en voyage.
Les parents font connaissance avec d’autres voyageurs et décident de prier tous ensemble. Les hommes devant, les femmes derrière et les enfants s’amusant autour. A chaque voyage, c’est un moment pour rencontrer de nouvelles personnes. Perso, je suis plutôt réservé et timide, j’engage parfois la discussion avec d’autres jeunes comme moi mais seulement si c’est eux qui viennent vers moi. Parfois, alors que les parents se reposent et préparent le moment du repas, les jumeaux s’amusent dans les aires de jeux présentes dans les aires de repos. Eux n’ont aucun mal à se faire de nouveaux amis et à jouer avec tout le monde.
Nous reprenons la route et nous voilà enfin arrivés au ferry qui nous emmènera de la ville de Tarifa en Espagne, à Tanger au Maroc. Il y a peu d’attente et c’est pour cela que les parents évitent de passer par Algeciras depuis quelques années maintenant. La traversée du détroit de Gibraltar dure 35 minutes, c’est rapide mais qu’est-ce que ça secoue ! Même papa qui est plutôt résistant à ce genre de traversée n’est pas loin de rendre ce qu’il a dans l’estomac. Maman essaye tant bien que mal de fermer les yeux pour ne pas avoir le mal de mer. C’est par contre trop tard pour les jumeaux… ils ont laissé au centre de l’allée, un petit cadeau empoisonné pour les personnels qui devront nettoyer. Pauvres gens !
Je me dirige sur le pont et bientôt je peux apercevoir les côtes marocaines. Le soleil est chaud, la mer est immense, le ciel est bleu et magnifique. Gloire à Dieu, me dis-je devant la création divine qui ne laisse personne insensible. Ce paysage est magnifique et me change tellement des murs de mon lycée et du lieu où nous vivons.
Mon cœur bat la chamade à l’idée de retrouver ma famille, comme l’amoureux retrouverait sa bien-aimée. J’ai hâte de serrer mes grands-parents paternels dans mes bras. La côte approche à grands pas… patience Nazim, patience !