Une famille au cœur de Ramadan : la joie de la fête de l’Eïd !

Nous avons tous revêtu nos plus beaux habits. Comme dit maman, nous sommes partagés entre la tristesse de voir ramadan partir et la joie de cette grande fête que nous vivons aujourd’hui. 

La veille, les parents ont décoré la maison avec notre aide. Maman s’était avancée dans son grand ménage depuis quelques jours déjà. Avec ma grand-mère et ses sœurs, maman a préparé quelques gâteaux, joliment emballés et disposés sur la table du salon. C’est ici qu’après la prière et le petit déjeuner proposé à la mosquée, nous prenons le thé avec la famille. 

Nous avons la chance de vivre dans une maison spacieuse avec un jardin et les fêtes se font en général chez nous pour le gain de place. Papa très bricoleur a installé, il y a quelques années, une balançoire, un toboggan et des jeux d’extérieur. 

Tous les enfants se retrouvent dehors, pendant que les adultes parlent, discutent et débattent autour d’un thé. 

Nous arrivons pour la prière de l’aïd assez tôt. Il y a un monde incroyable. Tous sont beaux et resplendissants. La joie se ressent et les sourires s’affichent sur tous les visages. Nous évoquons, invoquons et prions Dieu. Nous écoutons attentivement le discours de l’imam et de nouveau comme pour la nuit du 27, tous finissent en s’embrassant, se serrant dans les bras, se demandant pardon et se souhaitant une bonne fête. 

Avant de rentrer à la maison, comme à l’accoutumée, les parents passent voir le voisin qui, malade, n’a pas pu se rendre à la mosquée. Ils lui tiennent un peu compagnie. Maman laisse papa discuter avec lui et rentre prendre plusieurs assiettes de gâteaux qu’elle distribue aux voisins. 

Martine est déjà devant la porte, voyant arriver maman, elle affiche un grand sourire et la remercie pour ce petit présent. Elles échangent sur le beau temps, sur les enfants, sur tout et n’importe quoi. Martine nous souhaite de passer une belle journée et avant de refermer la porte, offre aux jumeaux quelques friandises. 

Nous passons une belle journée en famille et quelques-uns de mes potes du lycée qui habitent dans le même quartier viennent finir l’après-midi avec moi pour un match de basket. 

Ce soir-là, je m’endors fatigué mais du haut de mes 15 ans, je me sens chanceux de vivre cette spiritualité et cette fraternité. Je me sens chanceux de vivre dans une famille qui met les valeurs humaines et universelles au sein de notre éducation et vous voulez savoir quoi ! Je me sens même chanceux d’avoir les jumeaux pour petit frère et petite sœur.

Je m’endors ce soir-là, plein de bonnes résolutions pour mon avenir et l’espoir de vivre encore un beau ramadan l’année prochaine. En attendant le jeûne de l’année prochaine, la famille a décidé de jeûner ensemble les 6 jours de Chawwal et vous lecteurs qui me lisez, je vous y encourage également vivement. 

A bientôt peut-être pour de nouvelles aventures de ma famille et moi !