La mosquée de Créteil visée par une tentative d’attentat
Le choc à Créteil. Une voiture a tenté de faucher plusieurs fidèles devant la mosquée de Créteil (Val-de-Marne) jeudi 29 juin.
Selon un communiqué de la préfecture de police, l’homme au volant a « heurté à plusieurs reprises les plots et barrières placées en protection de la mosquée ».
« Ne parvenant pas à passer les obstacles, le conducteur du véhicule a poursuivi sa course, percuté le terre-plein central puis pris la fuite », ajoute la préfecture. Aucune personne n’a été blessée.
Le conducteur, qui a donc pris la fuite, a rapidement été interpellé à son domicile. L’homme d’origine arménienne n’était ni alcoolisé, ni sous l’emprise de stupéfiants. Selon Le Parisien, l’individu voulait « venger le Bataclan et les Champs-Élysées ».
Sans aucunement évoquer « un acte terroriste » s’agissant de l’attaque, le préfet de police, Michel Delpuech « condamne fermement ces faits et met tout en oeuvre pour que l’enquête permette de préciser les motivations du conducteur et de déterminer sa responsabilité pénale ».
L’enquête a été placée sous l’autorité du procureur de la République et diligentée par le service départemental de police judiciaire du Val-de-Marne.
Mise à jour: Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’est exprimé dans la soirée pour « s’associe(r) à l’émotion de la communauté musulmane ».
Dans un communiqué, il assure les musulmans « de son total soutien » après l’attaque et « salue la réactivité des fonctionnaires de police qui ont procédé à l’interpellation rapide de l’auteur des faits, dont les motivations exactes devront être déterminées par l’enquête judiciaire diligentée par le service départemental de police judiciaire du Val-de-Marne ».
Pour sa part, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a appelé à la vigilance aux abords des mosquées et a réclamé des autorités « à veiller à assurer la protection des lieux de culte systématiquement visés par des tentatives d’attentats ces dernières années ».
Tout en se félicitant de la réactivité de la police, l’association a regretté « l’euphémisation de ces agissements terroristes par l’usage des termes génériques “ces faits”, ou encore voir le présumé terroriste désigné comme simple “conducteur” » s’agissant d’une « entreprise terroriste » visant des citoyens de confession musulmane.
« La qualification d’attentat ou de tentative d’attentat terroriste échet – elle uniquement aux groupes violents se prétendant de référence islamique ? », s’interroge le CCIF, appelant en conclusion à appeler « la population, quelque soit son appartenance, à ne pas céder aux sirènes de la haine, et à se rappeler avant tout ce qui nous unit : notre humanité ».