Rafah : des bombardements israéliens font une centaine de morts

Nouvelle cible d’Israël, Rafah ville palestinienne – à la frontière avec l’Égypte – a subi hier soir une série de bombardement de l’armée israélienne qui a fait au moins 100 morts civils, selon le ministère de la santé sur place. En parallèle, le gouvernement israélien a annoncé la libération de deux otages.

Devenue le dernier refuge pour les Palestiniens coincés à la frontière fermée avec l’Égypte, la ville Rafah, composée de 1,4 million d’habitants selon l’ONU, a subi hier soir des frappes de l’aviation israélienne. Ces bombardements ont touché 14 maisons et trois mosquées selon les autorités palestiniennes. 

Ces frappes ont suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale, y compris des États-Unis, principal allié d’Israël. Le président Joe Biden a en effet critiqué la riposte israélienne à Gaza comme étant « excessive ».

Prélude à une offensive terrestre ?

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait ordonné à son armée, la semaine dernière, de se préparer à une offensive sur Rafah où la majeure partie de la population palestinienne s’est réfugiée. L’Autorité palestinienne a averti, dimanche, que cette éventuelle offensive pourrait compromettre tout accord de négociation.

Pourtant hier soir, dans la nuit de dimanche 11 à ce lundi 12 février, des violents bombardements ont eu lieu sur Rafah causant la mort d’une centaine de civils en majorité des femmes et des enfants. Israël a affirmé que les frappes visaient une opération distincte et non le déclenchement d’une offensive terrestre.

Dans la ville au sud de Gaza, la population a quintuplé depuis le début de l’offensive israélienne. C’est également le principal point d’entrée de l’aide humanitaire jugée insuffisante pour répondre aux besoins de la population menacée en plein hiver par la famine et les épidémies.

« Nous retournerons à Gaza et nous mourrons à Gaza »

Depuis plusieurs jours, la ville est bombardée quotidiennement et les réfugiés palestiniens sont épuisés par un climat de terreur. De nombreux réfugiés affirment notamment qu’ils préfèrent mourir que quitter leur terre natale. Un habitant confirme :

« S’ils essayent de nous forcer à migrer en Égypte, nous n’irons pas. Nous retournerons à Gaza et nous mourrons à Gaza »

L’Égypte, pays frontalier, a déjà mainte fois refusé d’accueillir un exode de masse des palestiniens. Après avoir ordonné aux gazaouis de se réfugier à Rafah, Israël prétend maintenant pouvoir assurer « un passage sécurisé à la population [palestinienne] civile pour qu’elle puisse quitter la ville » mais sans préciser où les civils pourraient cette fois-ci se réfugier.

Via
https://www.mizane.info/

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