Après la résiliation du contrat d’association avec l’Etat, le lycée musulman Averroès va saisir la justice administrative
Le lycée Averroès de Lille perd son contrat d’association avec l’Etat sur décision de la préfecture des Hauts-de-France. Une décision « profondément injuste » que compte bien contester la direction du groupe scolaire privé musulman devant la justice.
Le couperet est tombé et la décision est sans surprise : la préfecture des Hauts-de-France a décidé de mettre fin au contrat d’association liant le lycée Averroès à l’Etat. La décision a été prise jeudi 7 décembre et notifié dans un courrier que la direction de l’établissement n’a pas encore eu entre ses mains lundi 11 décembre. Vingt ans après son ouverture, le groupe scolaire, en proie à des controverses régulières, fait face cette fois à une difficulté majeure qui pourrait entrainer sa fermeture. La résiliation du contrat d’association, si elle est effective pour la rentrée 2024-2025, provoquera notamment la fin de subventions publiques allouées notamment pour la rémunération d’une grande partie du personnel éducatif.
La décision a été prise quinze jours après l’avis favorable rendu par la commission consultative pour l’enseignement privé et présidé par le préfet lui-même, Georges-François Leclerc.
La direction du groupe scolaire, qui voit sa communauté éducative soutenue par des syndicats et des personnalités locales, n’entend pas se laisser abattre pour autant : elle compte bel et bien saisir la justice administrative pour faire suspendre la décision préfectorale qu’elle estime « profondément injuste ».
Mise à jour mardi 12 décembre : L’association Averroès a annoncé avoir saisi le Défenseur des droits dès le 6 décembre concernant « le traitement administratif inique » dont le lycée fait l’objet.