Vacances en famille : Enfin arrivés ! 

Sortis du port, il nous faut encore patienter une vingtaine de minutes. Nous sommes sur le sol marocain et la ville est si animée. Tellement différente de notre pays : la France. 

Il fait très chaud ici, ça sent les épices, le soleil, l’hospitalité et l’accueil chaleureux. 

Nous sommes fatigués mais impatients. Bientôt, nous voilà devant la porte de la maison familiale. Mes grands-parents paternels, depuis leur retraite, vivent une bonne partie de l’année ici. Ils ont beaucoup donné pour la France et c’est un juste retour des choses que de se reposer maintenant dans le pays qui les a vus naître.

Nous courons avec les jumeaux jusqu’à la porte, frappons et une bonne partie de la famille nous accueille avec de larges sourires, des embrassades et des accolades.

Grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines… ils sont tous là pour notre arrivée. Les rires, les petites anecdotes commencent déjà sur le pas de la porte. Dans le couloir, ça sent bon les plats typiques du Maroc. Je sais déjà que la famille a mis les petits plats dans les grands. Après un voyage si long, un bon plat et un bon lit sont attendus avec joie. 

Les enfants qui sont plus âgés aident les adultes à décharger la voiture. La joie est présente partout dans la maison et sur le visage de chacun des membres de la famille. 

Nous voilà enfin arrivés. Dieu merci qui nous a facilité ce voyage. Nous allons maintenant passer un mois de visites, de sorties, de repos, de découvertes, de recueillement avec les prières dans les jolies mosquées, de jeux pour les plus petits. 

Il y aura aussi les séances d’apprentissages du coran le matin avec tonton Abderrahmane qui a appris le coran par cœur et qui est le cousin de papa. 

Chaque année, il prend du temps pour nous afin de nous faire réviser les sourates déjà apprises durant l’année et nous avançons sur de nouvelles sourates avec lui durant un mois passé au Maroc. 

Je mets la main dans ma poche et j’en sors le calepin qui renferme ma boussole des vacances. Je le mets en évidence sur la table de chevet de la chambre où je dormirai. Je range quelques affaires avant de descendre manger.

Je referme la porte mais avant ça, je jette encore un dernier regard au calepin en cuir qui renferme ma boussole des vacances. Une boussole qui met Dieu en avant dans chaque acte que l’on fait. Je pense à renouveler mes intentions comme n’ont cessé de nous le répéter papa et maman depuis le premier instant où nous avons commencé à préparer ce voyage. 

Je sors de ma chambre et en passant devant la chambre des parents dont la porte est entrouverte, je vois papa prosterné et je sais pour le connaître assez, qu’il remercie Dieu d’avoir facilité ce très long voyage.

Je redescends au salon et je vois maman debout qui regarde autour d’elle.

Elle s’approche de moi et me dit : 

«  C’est un joli spectacle, tu ne trouves pas ? Une famille réunie dans le bonheur et dans la joie. Une famille qui ne se voit pas souvent vu la distance mais qui préserve les liens de parenté tellement sacrés ! Fais toujours en sorte Nazim, de mettre la famille en priorité et accorde aux liens de parenté toute leur place ! Celui qui rompt ces liens, Dieu rompt avec lui.

Malgré la fatigue et la distance, ce voyage en vaut bien la peine Nazim crois-moi ! Dieu  nous offrira une récompense dans la vie d’ici-bas et dans la vie dernière nul doute là-dessus ! ».

Sa voix est pleine d’émotion et je la sens au bord des larmes. 

Je n’ai pas le temps de répondre à maman que nous sommes appelés pour passer à table. Après le déjeuner, nous irons tous faire la sieste avant de vivre un mois intense avec notre famille. 

Je vous laisse donc pour me consacrer à mes vacances et je vous souhaite à tous, de très belles vacances où que vous alliez.

Pensez à la boussole des vacances, comme dirait maman :

« Pas de vacances réussies, sans y mettre Dieu au centre » !