Affaire Tariq Ramadan : Henda Ayari face à ses propres contradictions
La vérité, semble-t-il, est au bout du couloir. Un long couloir alors pour Tariq Ramadan, en prison depuis février dernier. L’islamologue suisse voit son ciel s’éclaircir dans l’affaire qui l’oppose à Henda Ayari, la première femme à avoir déposé plainte contre lui pour viols en octobre 2017.
Alors que doit avoir lieu la première confrontation entre elle et Tariq Ramadan ce jeudi 19 juillet au palais de justice de Paris, la version de la quadragénaire, mère de trois enfants, est en passe de s’effondrer totalement. Après qu’elle eut changé de lieu et de date des viols présumés par rapport à sa première déposition, on apprend que son frère cadet a fourni aux enquêteurs, lors de son audition début juillet, une version qui anéanti celle racontée par Henda Ayari : il affirme qu’elle était à son mariage en date du 26 mai 2012, de « 20h à 3h du matin environ » et ce, « à Petit-Couronne à 7 ou 8 kilomètres de Rouen ». Des faits qui aurait été confirmés par des clichés photographiques selon Le Point.
« Je tiens à préciser que, lorsque j’ai entendu qu’elle avait déposé plainte dans les médias, honnêtement, je me suis dit qu’elle allait réussir à avoir ce qu’elle voulait depuis toujours, la gloire. (…) Pour moi, c’est une opportuniste. Sur le viol en question, moi, je n’y crois pas, mais, bon, je ne sais pas », avait indiqué ce frère, qui a dépeint auprès des enquêteurs un portrait peu flatteur d’Henda Ayari qu’il qualifie de « folle, déséquilibrée, mythomane, manipulatrice ». Il affirme également ne plus être en contact avec sa sœur.
Sur la base d’une série « d’invraisemblances » dans le récit des plaignantes, en particulier dans celui d’Henda Ayari, l’avocat de Tariq Ramadan Me Emmanuel Marsigny souhaite aujourd’hui une démise en examen. La procédure est rare mais, si les juges s’y déclarent favorables, Tariq Ramadan pourrait être libéré.
Une confrontation entre Tariq Ramadan et celle qui se fait appeler Christelle devait avoir lieu mercredi 18 juillet mais elle a été reportée à une date ultérieure pour des raisons médicales invoquées par la plaignante.