Hajj 2023 : des forfaits à moins de 3 000 € avec Nusuk, mais à quoi s’attendre ?
Depuis le lancement de Nusuk, les candidats français et européens se ruent sur cette plateforme en ligne qui est aujourd’hui la seule aujourd’hui habilitée par les autorités saoudiennes à leur proposer des forfaits pour le grand pèlerinage. Des packages hajj low cost ont même fait leur apparition. Une vraie bonne affaire ?
Au lancement de Nusuk jeudi 4 mai, seuls des forfaits comprenant systématiquement le vol depuis la France, l’hébergement à La Mecque et un séjour à Médine étaient mis à disposition des candidats français.
Depuis peu, un nouveau package a vu le jour : il s’appelle Mashair et il est destiné à ceux et celles qui préfèrent trouver par leurs propres moyens les services leur permettant de se rendre à La Mecque et d’y être hébergé le temps du hajj, le séjour à Médine n’étant qu’un plus hors du hajj. Il en coûte par personne 10 777 riyals saoudiens, soit environ 2 600 euros, constate la rédaction. Une bonne affaire en apparence puisqu’on est loin des 7 200 euros minimum demandés cette année dans le cadre d’un forfait tout inclus. Les forfaits Mashair, au nombre de quatre sur 131 packages proposés en date du mercredi 10 mai, pourraient très vite porté la mention « épuisé ».
Mais que comprend ce forfait low cost ? En faisant ce choix, Nusuk affirme que le pèlerin obtiendra bien évidemment le visa hajj, mais bénéficiera uniquement des services de base au sein du Mashair où se trouvent les sites sacrés de Mina, Muzdalifah et Arafat, à savoir l’hébergement dans les campements et les repas durant trois jours. S’ajoutent les transports entre ces trois points et la présence d’un guide accompagnateur sur place. Un visuel édité par Nusuk résume la réponse.
Une formule qui, sur le papier, convient bien aux débrouillards et autres dénicheurs de bons plans qui espèrent ainsi payer leur hajj moins cher. Mais rien ne garantit, à ce stade, que les pèlerins qui choisiront ce forfait feront forcément de grandes économies. Ni qu’ils en auront pour leur argent, selon un spécialiste du secteur, pour qui les candidats doivent rester sur leurs gardes, quel que soit le forfait qui les intéresse, en tenant compte des mauvaises expériences remontées avec Motawif en 2022.
A moins de deux mois du pèlerinage, les prix des billets d’avion grimpent vite, tout comme les chambres d’hôtel. Il ne faudra sans doute pas, avec le forfait Mashair, s’attendre au confort d’un hébergement au plus près de la mosquée sacrée, ni à un aller-retour sans escale, ni même à un séjour sans aléas, surtout pour les primo-pèlerins. « Nusuk n’a pas encore fait la démonstration que tout se passera bien pour les pèlerins. On voit déjà apparaître beaucoup de problèmes de réservation et de paiement… Le flou n’a pas disparu, affirme à Saphirnews l’expert cité plus haut. Il faudra attendre que la saison du hajj passe pour faire un vrai bilan ».