Les trésors de l’islam africain dévoilés à Paris

L’Institut du Monde arabe accueille, jusqu’au 30 juillet, une exposition intitulée « Trésors de l’Islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar ». Multidisciplinaires et pluriséculaires, les œuvres et archives exposées rendent compte de treize siècles de métissage et de réappropriation culturelles.

De véritables trésors de l’islam en Afrique sont à l’honneur à l’Institut du monde arabe (IMA). Plus de 300 œuvres patrimoniales et contemporaines sont exposées de sorte à plonger le visiteur dans 13 siècles d’une Histoire méconnue qui l’entraîne dans un passionnant voyage sur les terres d’Afrique. Une invitation à la déconstruction de préjugés sur non pas l’islam mais sur les islams africains.

Des œuvres multidisciplinaires et pluriséculaires

L’exposition, inaugurée par François Hollande et plusieurs de ses homologues ouest-africains, mêle des tableaux, manuscrits, vêtements, bijoux et ornements du Moyen Âge, de l’époque moderne ou contemporaine.

Ainsi, les épées des bataillons d’El-Hadj Omar Tall, chef religieux peul qui a fondé l’Empire des Toucouleurs dans l’actuel Mali sous la bannière du jihad au XIXe siècle, côtoient les photos de l’artiste Aboubacar Traoré qui dénonce le lavage des cerveaux entrepris par certains guides religieux. La musique est également mise à l’honneur avec des installations interactives qui permettent d’écouter des rythmes gnaoua.

Consacrée aux liens étroits tissés depuis le VIIIe siècle entre le monde arabe et l’Afrique subsaharienne, l’exposition interroge les processus de transmission et d’appropriation de l’islam par les peuples africains. De l’Afrique de l’Ouest à la corne de l’Afrique, le visiteur va à la découverte d’un monde « né de l’audacieux mariage de l’islam avec les croyances, coutumes, savoir-faire locaux », selon le président de l’IMA Jack Lang, qui loue « la foisonnante créativité au travers de laquelle l’islam, au sud du Sahara, s’est exprimé et s’exprime encore ». Une autre Histoire « pour réaffirmer aussi que l’Occident n’est pas seul à écrire l’Histoire ».

 

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