2015, le temps des bilans
Quelle année !
Le temps des bilans…
Face à l’afflux des informations négatives venant de l’internationale et au sein de notre propre pays, qui peut s’en sortir sans culpabiliser ?
L’atrocité et la violence des images ne peuvent qu’approfondir nos remords et notre remise en question. Qu’ai-je fait face à cette vague déferlante d’événements ? Rentrer chez soi, dans la paix familiale, le confort et la sécurité n’aident pas à apaiser ce sentiment qui ronge et rend amer tout ce qu’on touche.
Pourtant, en cette fin d’année et pour cette nouvelle année à venir, c’est le moment de nous poser les vraies questions !
En fait, il s’agit d’une seule et unique question qui nous permettrait de nous sortir du cercle infernal du remord et du sentiment d’impuissance.
Ma grande question pour cette nouvelle année :
– Comment puis-je plaire à Dieu ?
– Aaah, mais ça revient au même, me dira-t-on ?
Tu ne fais qu’emprunter un autre chemin pour revenir face au même spectacle de désolation ! En quoi cette question apaisera ton sentiment de culpabilité que les images viennent attiser, encore et encore ?
Tu ne fais que fuir la triste réalité en te détournant des questions de ce bas monde !
– Foutaises ! Ce n’est pas une fuite ! C’est un ressourcement ! Une exigence vitale pour ne pas sombrer dans la folie ! Je n’invite pas à emprunter une autre direction mais plutôt à suivre le chemin le plus apaisant et le plus direct. Ce chemin passe par une question centrale qui relève du cœur ! Cette question te permet d’éviter les voies sinueuses et sans issues qui passent par l’égo ! Des voies dont les fruits sont nauséabonds et amers, imprégnés de m’as-tu-vu et de m’as-tu-entendu… ?
– Continue…
– Te poser cette question c’est, certes, revenir face aux mêmes défis partagés avec nos frères et sœurs adamiques au grand cœur, mais elle a le mérite de te faire agir positivement et de manière constructive sans se laisser happer par les raisonnements paralysants. Elle a surtout le mérite de te libérer !
– Là on ne te suit plus ! Comment cette simple question peut-elle te libérer du poids de ta responsabilité ? Comment peut-elle te faire oublier la situation désastreuse du monde ? Comment peux-tu retourner dans la chaleur de ton foyer, dans l’insouciance familiale ? De quelle liberté parles-tu quand la direction du monde est aux mains de fous furieux qu’aucune richesse n’apaiserait !
– Oui, c’est vrai, le sentiment de culpabilité nous colle à la peau. Combien de frères et sœurs se sont brisés face à leur écran, les yeux en larmes, le cœur dépité, le cerveau en ébullition… Certains même se sont tout simplement déconnectés de la réalité, isolés, à la merci de ce bas monde.
Mais la liberté dont je parle c’est celle qui te permet de voir le monde avec des yeux plein d’espoir, un cœur rassuré. Cette liberté c’est celle du petit enfant qui traverse un parcours d’obstacles et qui se trouve des ailes sous le regard de ses parents. Plus rien ne peut lui arriver. Il ne réfléchit plus aux conséquences sous le regard bienveillant de sa mère et de son père. Cette liberté c’est être un puits de bonheur sans pour autant se déconnecter.
Souviens-toi du modèle prophétique qui jouait avec ses petits-enfants, se laissant aller au rythme de leur insouciance mais se levant, abandonnant tout derrière lui à l’heure du rendez-vous divin. La nuit, il s’abandonnait complètement à son Créateur. Alors je dis pourquoi pas nous ? Dieu, pourquoi pas nous ! Ouvre-nous Ta porte ! Permets-nous de nous lever chaque nuit encore et encore ! Permets-nous de nous plaindre à Toi ! Permets-nous de te livrer nos soucis ! Tu as promis de répondre chaque nuit à nos appels ! Et Ta parole est vérité ! Permets-nous alors de nous abandonner chaque nuit dans la quiétude de Ta présence. Qui d’autre que Toi peut nous libérer, qui d’autre que Toi peut nous comprendre, qui d’autre que Toi peut nous apporter la paix ?
Rappelez-vous cette invocation du noble Messager, paix sur lui, alors que le monde était devenu étroit pour lui, nulle part où installer son message :
« Seigneur ! Je me plains auprès de Toi de ma faiblesse, de mon impuissance et du mépris des gens pour moi.
O Toi, le plus Clément des cléments ! Tu es le Seigneur des jugés faibles. Tu es mon Seigneur.
A qui me confies-Tu ?
A un étranger hostile ou à un ennemi qui serait mon maître ?
Tout cela importe peu, tant que je ne m’attire pas Ta colère car, pour moi, Ta faveur est plus vaste que tout.
Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton visage par laquelle les ténèbres brillent et par
laquelle les affaires de ce monde et celles de l’au-delà marchent bien, contre toute décharge de
Ta colère sur moi.
C’est Toi que l’on doit satisfaire jusqu’à ce que Tu sois satisfait.
Il n’y a de force ni de puissance en dehors de Toi »
Offrons-nous un forfait illimité en cette nouvelle année pour rester en lien avec Dieu ! Il descend chaque nuit dans son dernier tiers. Profitons-en pour Lui confier comme c’est dur en ce moment !
La vie ne vaut pas la peine d’être vécue sans l’entretien nocturne !
Le jour ne vaut pas la peine de subir son labeur sans la récompense de l’intimité de la nuit !
Les épreuves ne valent pas la peine d’être supportées sans la douceur des romances du dernier tiers! Etre fort, toujours debout pour les autres, un pilier pour sa famille, pour ses amis, une épaule… Tout cela est si fragile sans la possibilité de s’abandonner dans les profondeurs de Ta lumière, nuit après nuit, encore et encore…