Décès de l’avocat Gilles Devers, ardent défenseur de la cause palestinienne

Mardi 26 novembre, l’avocat Gilles Devers est décédé à la suite d’une longue maladie. Infatigable défenseur de la Palestine, l’avocat avait déposé, en novembre 2023, une plainte, appuyée par plusieurs centaine de confrères, pour crime de génocide contre le gouvernement israélien devant la Cour pénale internationale. 

Spécialiste du droit international et auteur de plusieurs ouvrages, l’avocat Gilles Devers s’est éteint ce mardi après une longue bataille contre la maladie. Ardent défenseur de la cause palestinienne, Gilles Devers avait déposé, dès novembre 2023, une plainte collective devant la Cour pénale internationale (CPI) pour « génocide » perpétrés par Israël à Gaza. Ces derniers mois lui auront donné « le sentiment du devoir accompli ».

Son combat juridique pour la Palestine

Infatigable défenseur du droit international et des peuples opprimés, Gilles Devers œuvrait depuis 2009 pour faire reconnaître la compétence de la CPI sur les territoires palestiniens. Une longue bataille juridique qu’il portera jusqu’à son dernier souffle.

Dès le début du génocide israélien à Gaza, l’avocat au barreau de Lyon avait déposé une plainte collective, appuyée par un collectif de plus de 300 avocats du monde entier, devant la Cour pénale internationale (CPI) pour « génocide et autres crimes » perpétré à Gaza et en Cisjordanie occupée.

« Ce que l’on voit en Palestine est clairement un génocide au sens de la jurisprudence. La privation de soins, d’eau, de nourriture, d’électricité, de transfert de la population sous la contrainte armée, accompagnée d’un discours de déshumanisation (…) sont la définition même de ce crime abominable. »

Plainte contre un soldat franco-israélien

Dans ce sillage, il déclare que si la Cour pénale internationale ne se prononçait pas, « elle perdrait définitivement sa crédibilité et sa raison d’être« . La CPI lui donnera finalement satisfaction.

Autre fait d’arme récent, l’avocat Gilles Devers a porté en avril 2023, pour la première fois en France depuis le début de la guerre menée par Israël à Gaza, une plainte contre un soldat franco-israélien pour « actes de torture à la rencontre des Palestiniens ».

Cette plainte a été adressée au procureur général de Paris au nom de quatre associations : l’Association des Palestiniens de France, Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars. Finalement, cette plainte sera classé sans suite, début septembre, par le Parquet national antiterroriste (Pnat).

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