Invoquer Dieu
Que la paix soit sur toi ainsi que la miséricorde de Dieu et toute Sa bénédiction, ô mon bien aimé. Veux-tu accueillir le bonheur et la félicité dans ta vie ? Voir tes rêves exaucés par le Seul capable de les combler ? Désires-tu que cette grâce touche tes proches comme ton entourage ? J’imagine que tu réponds par l’affirmative en ce moment même, toi qui as foi en le Pourvoyeur absolu. Voici donc la formule pour parvenir à ce stade de quiétude ici-bas comme dans la vie dernière : avoir la certitude en Dieu Tout-Puissant et L’invoquer abondamment afin de parvenir à ses fins. Goûtons ensemble les fruits de cet affluent essentiel et apprenons à l’intégrer dans notre vie quotidiennement, Dieu en sera satisfait et nous en serons satisfaits.
L’absent et le fidèle
Le prophète (paix et salut de Dieu sur lui) a dit : « Certes l’invocation est l’adoration même. » [1]. C’est dire l’importance qu’elle revêt dans la vie du croyant, elle est la colonne vertébrale de l’adoration du Musulman, tout acte tourne autour d’elle : lorsqu’une assemblée est ouverte ou qu’elle se referme, avant et après la lecture du Coran, durant la prière, et dans tous les actes de la vie pieuse. Dieu écoute en permanence nos prières et nos invocations, descendant au dernier tiers de la nuit afin d’exaucer ceux qui demandent. Nous offrant maintes occasions d’être entendus, en état de santé ou de maladie. Il promet la réalisation de nos désirs dans Son Noble Coran : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque lorsqu’il M’invoque. Qu’ils répondent donc à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. » [2]
L’absent est celui qui prétend se suffire à lui-même, n’ayant aucunement besoin d’implorer Le Pourvoyeur de toute chose. Arrogant et trop confiant en ses capacités, ou n’étant simplement pas conscient de sa faiblesse devant Le Contraignant, mais à la moindre bourrasque le voilà terrassé, ne sachant plus vers qui se tourner et finissant par implorer : « Ô mon Dieu, sors-moi de cet état de gêne ! ».
Le fidèle quant à lui se lève, fait les efforts dans ce monde de causalité, ne lésine sur aucune action agréée afin de pourvoir à ses besoins. A côté de cela il sait qu’il n’obtiendra aucun bienfait, ni n’éloignera aucun méfait sans la volonté du Tout-Puissant, ainsi il l’implorera assis, debout, couché, incliné ou prosterné, en état d’aisance ou d’affliction, afin que ses efforts aboutissent, en ayant la certitude d’être entendu.
Le prophète, paix et salut sur lui, a dit au sujet de la confiance en Dieu : « Si vous mettiez votre confiance en Dieu comme il convient, Il assurerait votre subsistance comme Il le fait avec l’oiseau qui part le matin le ventre creux et qui revient le soir rassasié. » [3]. Et Dieu a révélé dans le saint Coran : « Et quiconque place sa confiance en Dieu, Il lui suffit. Dieu atteint ce qu’Il Se propose, et Dieu a assigné une mesure à chaque chose. » [4].
Imiter l’invocation du Prophète (paix et salut sur lui)
Les prophètes ont eu coutume d’invoquer leur Seigneur, et ceci nous est relaté à travers le Coran et la tradition prophétique : Adam implora Dieu de lui pardonner ainsi qu’à sa femme lorsqu’ils désobéirent. Noé L’invoqua lorsqu’il fut rejeté par son peuple, Abraham demanda protection pour sa femme et son fils Ismaël quand il les laissa dans la vallée. Moïse, David et Salomon demandèrent Ses grâces et Ses faveurs. Zacharie requit un fils qu’il obtint à un âge avancé, Jésus obtint des miracles afin de guider les gens…
Mais celui dont on a le plus reçu de prières, à tel point qu’il nous en a légué une pour chaque moment de la vie, est le prophète de l’Islam (paix et salut de Dieu sur lui). Celui à qui le Créateur avait tout pardonné du passé, du présent et de l’avenir, ne cessait de revenir à Lui repentant, prosterné, usant de suppliques toujours plus humbles, priant, levant les mains au ciel, passant de nombreuses heures la nuit jusqu’à en avoir les pieds fendus. Ne cessant de demander le salut pour sa communauté, matin, midi et soir. Prends donc exemple sur la plus noble des créatures, toi qui en as plus la nécessité que lui, ce ne sera que par la miséricorde du Tout Clément que ton âme sera sauvée, mais si tu ne demandes pas, tu n’obtiendras rien.
L’invocation de Aïcha (que Dieu l’agrée)
Le prophète (paix et salut de Dieu sur lui) enseigna une invocation merveilleuse à son épouse Aïcha (que Dieu l’agrée), je te la livre ma sœur, mon frère, afin qu’elle t’accompagne pour le reste de ta vie : « Ô Dieu ! Je Te demande de m’accorder le bien dans l’immédiat et dans la vie dernière. Tout le bien, qu’il soit en ma connaissance ou non. Je Te demande de me soustraire au mal dans l’immédiat et dans la vie dernière. À tout le mal, qu’il soit en ma connaissance ou non. Je Te demande le paradis et je Te demande de me guider dans l’accomplissement des paroles et des actes qui y mènent. Je Te demande de me protéger de l’enfer et des paroles et actes qui y mènent. Je Te demande le meilleur de ce que Ton serviteur et messager Mohammed – que Dieu répande sur lui Sa Grâce – T’a demandé. Je Te demande protection de ce contre quoi Ton serviteur et messager Mohammed, – que Dieu répande sur lui Sa Grâce – T’a demandé protection. Je Te demande de faire en sorte que ce que Tu as décidé de me faire advenir aboutisse en bien. » [5].
[1] Tirmidhi
[2] Coran, Sourate 2 (La Vache), Verset 186.
[3] Tirmidhi
[4] Coran, Sourate 65(Le Divorce), Verset 3.
[5] Livre des Invocation (Kitab al Adhkâr) de l’Imâm AN-Nawawi.