« Attache-toi à ce qui t’a été révélé, car tu es certes sur un chemin droit. »
Parfois, en mangeant une pomme, je me dis : « heureusement, dans ma vie, j’ai déjà mangé une vraie pomme ».
Les transgéniques, les substituts, les motifs trompes l’œil…
Les leurres se multiplient sous différents prétextes : la résistance, le coût, le gain, la facilité ; depuis les roses en plastique que ma grand-mère perchait sur l’angle de son salon, sans jamais se soucier de les arroser, jusqu’au burger qui ne moisit jamais.
Jusqu’où peut aller cette tendance qui diminue la nature des choses en substituant leurs traits essentiels au gré de critères d’usage et de rentabilité? Peut-elle toucher la foi chère à nos yeux ? Pardon ! Je veux dire à nos cœurs.
Celui pour qui la foi est un moyen de réussite sociale, trouvera un substitut moins pénible et plus branché pour y parvenir. Celui pour qui la foi est l’accomplissement d’une personnalité affirmée, peut aussi y arriver avec un substitut plus efficace. Globalement, celui pour qui la foi en Dieu est synonyme d’une vie optimale n’est pas à l’abri des substituts intellectuels, émotionnels, psychiques et physiques,… tous faits par les humains pour les humains.
Or la foi est faite par Dieu pour les humains. Bien qu’elle ait des effets sur l’intellect et les émotions humaines, elle n’en relève pas. Elle demeure un don divin. En revanche, si ses effets sont recherchés, car assimilés à la foi ou simplement perçus comme des moyens alternatifs d’y accéder, l’itinérant s’expose, souvent inconsciemment, aux marées mercantiles assujetties aux normes de l’offre et la demande, et aux critères d’utilité et de rentabilité.
En réalité, et c’est déterminant, la foi ne se vend pas, et ne s’offre pas. Elle est souvent, en effet, le fruit d’expositions humbles multiples et variées à la Miséricorde de Dieu telles qu’enseignées par Son Messager (paix et salut sur lui). « Tu ne peux guider ceux que tu aimes, mais Dieu guide qui Il veut », adresse Dieu à Son Messager qui, ardemment, désirait que son oncle, l’ayant tant appuyé, puisse l’accompagner au Paradis.
Son rôle essentiel est d’attacher l’humain à Dieu. Ses bienfaits touchent aussi la vie dans ce bas-monde.
Son langage est le langage prophétique. Toute réécriture en un langage idéologique, philosophique ou théologique est un substitut, parfois utile, qui perd souvent la transparence vis-à-vis de la prophétie ou la noie dans des projections humaines tournées vers le bas-monde.
Ses modes d’acquisition et d’emploi se trouvent dans ses sources scripturaires connues. Sa lumière se transmet, par la permission de Dieu, à travers les pieux, de génération en génération.
« Attache-toi à ce qui t’a été révélé. Car tu es certes sur un chemin droit » (1), rassure Dieu Son Messager, paix et salut sur lui. Un attachement et une assurance dont nous avons besoin aujourd’hui pour ne pas flancher aux substituts de tout bord.
(1)Coran : Sourate 43, V43