Quel espoir face à la crise ?
Dans un contexte de crise financière, l’année 2012 est présentée comme une année apocalyptique pour l’Europe et particulièrement la France dont le triple A est actuellement éprouvé. Le sort de toute une nation ne tient donc qu’à une notation financière. Celle-ci faite par une agence financière consiste à évaluer la capacité pour un pays de rembourser ses engagements financiers envers ses créanciers (banques et autres investisseurs).
CRISE OU GUERRE FINANCIERE ?
Dans un système global très complexe, les notations d’un pays, confiées à des grandes agences, rendent difficile la maîtrise de l’information. D’aucuns dénonceraient la subjectivité de certaines agences américaines visant à déstabiliser l’économie européenne : on parle de guerre financière menée par les Etats-Unis dont la suprématie mondiale sur le plan financier, militaire, culturel et économique peine à cacher un surendettement national de plus de 15 000 milliards de dollars US, pour une dette totale avoisinant les 56 000 milliards de dollars US[1].
Cette économie agonisante ne doit sa survie qu’au système de pétrodollars qui impose, par le biais de la force militaire, le dollar comme monnaie d’échanges pétroliers. Les pétrodollars sont aujourd’hui menacés par une diversification monétaire dans les échanges commerciaux et pétroliers internationaux où il arrive à l’euro d’entrer en scène (la Chine achète le pétrole iranien en euros). L’euro serait donc une menace pour le dollar.
Cette situation qui arrive à quelques jours de l’élection présidentielle provoque un impact psychologique sur-amplifié par les médias qui annoncent le naufrage à venir.
IDEOLOGIE DE LA PEUR
Il est paradoxal de constater combien se sont multipliées les peurs dans une société qui produit plus de richesse, de sécurité et de confort qu’elle ne l’a fait dans l’Histoire : Plus de peur que de mal dira-t-on!
Pourquoi donc tant de peur ?
1) Est-ce un signe précurseur du déclin de la modernité ? Notre société serait-elle devenue trop frileuse et trop plaintive ?
2) Est-ce la recherche du bien-être et de la sécurité avant tout qui génère la crainte de perdre ce que nous possédons ? Plus nous possédons, plus nous craignons de perdre, c’est bien connu !
3) Est-ce un moyen de fédérer autour de craintes communes pour donner sens à l’action et à l’identité dans une société désenchantée ?
La peur est un moyen redoutable de manipuler les masses. Les politiques populistes l’ont compris depuis fort longtemps et jouent ainsi sur l’intensité des émotions pour mobiliser l’électeur par le biais des médias qui abondent d’« images chocs », de faits divers, d’épiphénomènes excentrés loin de refléter la réalité. Le curseur est déplacé tantôt pour exciter les peurs, tantôt pour calmer et rassurer.
Ce vacarme médiatique, machine à produire le stress en continu, constitue un rideau opaque de désinformation.
Vivre constamment dans la peur du lendemain inhibe la capacité de l’Homme à maîtriser ses émotions, son intelligence et sa créativité. La pression émotionnelle attise l’instinct de survie où il faut d’abord penser à soi et où l’autre est un adversaire à évincer. Quelle société peut-on alors léguer à nos enfants à continuer sur cette voie ?
Dans un contexte tendu comme celui que nous vivons, on l’aura compris, les politiques ont beau-jeu de faire diversion sur les vrais problèmes d’ordre économique, de justice sociale et d’éducation en dressant les uns contre les autres. Les seuls et uniques problèmes à régler seraient donc les différences culturelles et religieuses qui menacent notre société.
PREMIERES REACTIONS DU CORPS FIEVREUX
Les premiers indignés sont les jeunes qui portent un regard pessimiste sur la société française et son avenir (71% de non confiance selon des sondages en 2010). Ils héritent de la dette et connaissent plus de précarité (emploi, logement, réduction du budget de l’éducation…) que les précédentes générations.
Le 15 mai 2011 est apparu en Espagne le mouvement des Indignés qui est une série de manifestations pacifiques spontanées, rassemblant jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ce mouvement qui a gagné l’Europe du Sud est porté par une jeunesse frappée par des forts taux de chômage.
Cependant, ce mouvement, encore timide en France, atteint ses limites dès lors qu’il ne dépasse pas le seuil des dénonciations et que les revendications restent diffuses…
QUELLE ALTERNATIVE ?
Nombre de personnes de bonne volonté s’investissent au quotidien pour essayer d’apporter des réponses à cette crise globale. Des efforts considérables sont déployés dans le domaine du développement durable pour aspirer à un monde meilleur sur le plan économique, social et écologique.
Force est de constater que les démarches entreprises s’intéressent avant tout à des systèmes et font l’impasse sur un élément-clé du changement : l’Homme. C’est l’Homme qui est l’origine de la situation actuelle, et c’est encore lui qui sera l’acteur de son avenir heureux ou malheureux. Le changement doit donc s’opérer chez l’Homme.
Le Coran le rappelle avec force :
Tout malheur qui vous atteint est le fruit de vos œuvres. Et Il pardonne beaucoup de choses. [S42, V30]
Dieu ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les individus [qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. [S13, V11]
Il s’agit d’un changement intérieur, une réforme en profondeur. Ce changement est donc de nature spirituelle. Il invite l’Homme à se libérer de l’emprise de ses émotions, de ses passions qui l’empêchent de faire le choix libre de son parcours. Il s’agit d’une libération intérieure, vis-à-vis des influences extérieures, d’une pensée dominante qui impose sa lecture du monde.
Telle était l’œuvre de Pharaon relatée dans le Saint Coran :
Pharaon dit : “Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide que dans la bonne voie ” [S40, V29]
Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils. C’étaient des gens bien pervers. [S43, V54]
Ce cheminement qui présente plusieurs obstacles à franchir nécessite en plus d’une solide volonté, une compagnie spirituelle qui a déjà sillonné les sommets. Dans le monde professionnel, on parlerait de coach. Dans le monde spirituel, on parle d’hommes de Dieu, qui sont des relais pour aider l’individu à découvrir la conscience de soi dans la présence à Dieu, à retrouver sa dignité et son humanité, à devenir une personne influente et non influençable.
Le premier pas est donc ma volonté de changer. Un jour alors viendra l’heureuse rencontre pour accomplir le chemin.
[1]Source : http://www.mondialisation.ca