Le conjoint : compagnon de voyage dans cette vie
Quand je pense à l’épouse/époux pieux, une image me vient… c’est celle d’un hamac, bien attaché à l’ombre de deux grands arbres. Cet ample morceau de tissu, doux, souple et résistant en même temps, me berce. Tandis que les deux arbres atténuent l’impact des intempéries, le doux balancement du hamac me tranquillise, je m’y sens en sécurité. Et en étant en confiance et détendu, je peux me permettre de rêver, de me projeter, de m’élever spirituellement en me détachant de l’environnement physique qui m’entoure…
A l’image du hamac donc, le conjoint pieux est celui avec lequel mon foyer est serein grâce à la confiance que l’un et l’autre se portent. Il ou elle nous apporte une sécurité affective, un soutien et le partage d’un projet de vie commun. Et surtout ce lien complète ma foi, me permet aussi de cheminer spirituellement. Le bon comportement et l’attachement à la foi sont alors deux critères de choix pour celui et celle qui aspirent à se marier.
Ainsi, le Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, décrit les principaux critères de choix du compagnon. Concernant la femme, selon Abou Houraira, le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, a dit : « On se marie avec une femme pour son argent, pour sa noblesse, pour sa beauté et pour sa religion, alors choisis celle qui a la religion… »[1]. Et pour l’homme, selon Abou Houraira toujours, il a dit : « Si un homme reconnu par sa piété et son bon comportement vient vous demander la main d’une fille, mariez-le ! Car si ne vous le faites pas, vous contribuez au chaos et à la corruption sociale. ».[2]
L’être humain ayant besoin de modèles pour se construire et faire évoluer sa façon d’être au monde, nous pouvons nous appuyer sur de nombreux exemples pour apprendre ce qu’est ce rôle d’époux et d’épouse. Nous avons des modèles notamment en la personne du Prophète, paix sur lui, et de notre mère Khadija (que Dieu l’agrée). Nous pouvons nous inspirer de leur histoire par l’affection qu’ils se portaient mutuellement, le souci l’un pour l’autre, le conseil, le soutien indéfectible et bien d’autres qualités.
Le conjoint doux et digne de confiance est un bienfait pour lequel il faut remercier Dieu car c’est une aide précieuse dans notre vie et dans notre cheminement. Ce soutien, cette alliance véritable entre deux croyants permet de réaliser en partie cette condition du cheminement spirituel qui est la bonne compagnie.
Le conjoint pieux c’est celui qui, même s’il n’est pas tout le temps disponible, fera de son mieux pour nous écouter et nous soutenir sincèrement du mieux qu’il peut. Il ou elle est notre première source de conseil, fait avec bienveillance et amour, pour nous faire évoluer (et non simplement pour le ‘plaisir’ de pointer du doigt nos défauts !). Chacun pourra ajouter à ces qualités, ce qui lui tient particulièrement à cœur dans cette relation conjugale.
Posons-nous la question : Que puis-je faire de plus ou de différent pour cet être qui partage mon quotidien ? Qui lui permettrait d’être mieux dans sa peau, de l’apaiser ou lui apporter un réconfort ? Celui qui apaise la peine d’un musulman, Dieu lui apaisera une peine parmi les peines du Jour de la résurrection »[3].
Nous pouvons être certains, – renouvelons notre intention dans ce sens !-, que tout ce que je fais pour mon conjoint qui lui permettra de se rapprocher de Dieu de quelque manière que ce soit, se retrouvera par la grâce de Dieu en ma faveur dans mon livre le jour des comptes.
Même si parfois la tempête souffle sur le hamac et qu’il est mis à mal, remettons-nous-en à Dieu qui détient le secret des cœurs et qui les unit dans l’affection pour stabiliser ce hamac et le rendre plus fort. Dieu dit : « N’est-ce pas Lui qui t’a déjà prêté Son assistance, ainsi que celle des croyants dont Il a uni les cœurs que toi, tu n’aurais jamais pu unir, même si tu avais dépensé tous les trésors de la terre ? Seul Dieu a réalisé cette union, car Il est Puissant et Sage. »[4] Demandons à Dieu d’unir nos cœurs au sein de nos couples, pour que cette alliance résiste aux épreuves et aux aléas de la vie.
Remercions Dieu et remercions nos conjoints d’être ces compagnons de voyage dans cette vie, et aspirons à être les meilleurs compagnons dont ils ont besoin !
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[1] Boukhari & Mouslim
[2] Tirmidhi
[3] Rapporté par Boukhari
[4] Sourate al-Anfal, versets 62-63
Que la paix soit sur vous.
Je vous remercie et vous félicite pour la beauté et la justesse de votre article qui est un rappel o combien important en cette période de troubles et qui va a contre sens des discours haineux dont l’objectif sous couvert de féminisme est clairement la destruction du couple et l’éclatement de la famille a limage de la sorcellerie évoquée dans le Coran sourate 2 et dont la pratique a pour but principal de séparer les conjoints ou a celle du podium démoniaque cité dans le Hadith montrant que le chef des démons réunis félicite non pas celui qui a dévié untel mais plutôt celui qui a causé un divorce. Votre article est donc aussi un rappel thérapeutique, un début de roqya. Encore une fois merci et bravo.