S’émerveiller devant la création de Dieu

« Wouahhh ! C’est beauuuuu ! » Voici des mots d’enfant émerveillé que l’on entend souvent, « quelle belle fleur ! », « quelles belles étoiles ! »… on pourrait citer encore une infinité d’exemples tant les enfants s’émerveillent facilement en découvrant les beautés de la nature et de la création. Malheureusement, nous perdons souvent cette faculté en grandissant.

L’Homme moderne est blasé de tout, cherchant ainsi des plaisirs toujours plus extravagants, voire destructeurs comme les drogues. La télévision et sa cacophonie publicitaire, et de manière générale la pollution par le bruit et l’image noient la faculté de méditer. Cependant « les fidèles ont besoin d’un temps de recueillement ; il faut aménager le milieu et éduquer les personnes afin que le temps et l’occasion soit donnés à chacun de rentrer en soi pour méditer le sens et ajuster ses pensées. »[1]

Rappelons qu’à travers le Coran, Dieu nous incite à observer Sa création. « En vérité, il y a dans la création des Cieux et de la Terre et dans l’alternance de la nuit et du jour tant de signes pour des gens doués d’intelligence qui, debout, assis ou couchés, ne cessent d’invoquer Dieu et de méditer sur la création des Cieux et de la Terre en disant : ‘Seigneur ! Ce n’est pas en vain que Tu as créé tout cela ! Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment de l’Enfer ! »[2]

Ainsi, prenons le temps de méditer, de nous émerveiller sur la création de Dieu : sur la nourriture variée et excellente qu’Il nous procure, sur la faune et la flore infiniment développées, sur la mécanique parfaite du corps humain… Devant cette diversité, l’être humain réalise sa petitesse devant son Créateur et Sa création. « [L’être humain] s’appuie sur une pensée de nature limitée, pour appréhender l’illimité et ne perçoit pas clairement cette antinomie. Peut-être la complexité de la nature lui fait-elle peur, car elle n’est pas docile à ses caprices. »[3]. De cette nécessaire humilité et cet émerveillement naîtront une reconnaissance envers notre Seigneur. Cette reconnaissance à son tour sera récompensée par Dieu qui aime les êtres reconnaissants. Il dit ainsi : « J’augmenterai Ma grâce, si vous êtes reconnaissants. »[4]. Cet effort sur soi-même participera pleinement au cheminement et à l’ascension du croyant vers Dieu.

Pour cultiver cette innocence face à la création, nous pouvons faire preuve d’imagination et d’inventivité. Par exemple, les documentaires animaliers, si ennuyeux pour certains, peuvent devenir des moments de recueillement et d’humilité devant la beauté de la nature, pour les grands comme pour les petits. Il est également important d’apprendre à nos enfants à garder ce lien privilégié avec la nature : on peut par exemple aller se ressourcer en famille à la campagne ou à la mer pour allier l’utile à l’agréable.

Essayons de voir le monde à travers des yeux d’enfant de temps en temps et émerveillons-nous !


[1] Abdessalam Yassine, « La révolution à l’heure de l’islam »

[2] Sourate La famille d’Imran versets 190 et 191

[3] Pierre Rabhi, « Manifeste pour la terre et l’humanisme »

[4] Sourate Ibrahim verset 7

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