Santé et Nutrition dans la tradition Prophétique
Tempérament et vertu
« Parmi les animaux, le tempérament le mieux tempéré, le mieux équilibré, est celui de l’homme. Parmi les hommes, le tempérament le mieux tempéré, est celui des vrais croyants. Parmi les vrais croyants, le tempérament le meilleur ou le mieux tempéré a été celui des prophètes. Parmi les prophètes, le tempérament qui a été le mieux tempéré, fut celui des messies ou révélateurs, envoyés de Dieu. Parmi les messies ou révélateurs, le tempérament le mieux tempéré, fut celui des révélateurs qui furent les plus inébranlables et les plus ardents à l’œuvre de Dieu. Et parmi les révélateurs, et apôtres d’action, le tempérament le mieux tempéré fut celui de notre Maître, Muhammad, sur lui les bénédictions et les grâces de Dieu, ainsi que sur tous les autres messies et prophètes !
Muhammad, paix et salut de Dieu sur lui, eut donc, de tous les hommes, le tempérament le plus parfait, le mieux combiné ». (Imam SUYUTI)
Du reste, il est admis en principe par des médecins, que les penchants suivent le tempérament du corps de l’homme. Plus les penchants et les goûts naturels tendent au bien, plus le tempérament physique de l’homme est heureusement tempéré; plus ses goûts et penchants sont heureux.
Notre mère Aïcha, que Dieu la comble de ses faveurs, disait: « La nature du Saint Prophète est la nature sainte du Coran. » De là découle le tempérament du Prophète le plus parfait, et autre conséquence issue de la première, vu sa perfection de tempérament. Le Prophète avait reçu du ciel la plus belle nature, les plus nobles penchants. Ainsi, s’ensuivent les paroles d’Al Bukhârî : « Le Saint Prophète fut le plus beau de figure, le plus admirable de qualités et de vertus ».
Oui, Muhammad, le Prophète, paix et salut de Dieu sur lui, fut l’homme du bien, l’homme pur, le meilleur de tous les hommes par sa nature physique et sa nature morale.
La santé, un précieux trésor
Le saint Prophète disait: « Il y a deux sortes de bienfaits qui trompent un grand nombre d’hommes, la santé et le bien-être…Il est des serviteurs de Dieu desquels Il détourne la mort violente et la maladie; Il les fait vivre en santé, les fait mourir en santé, et Il leur donne encore la récompense des martyrs ».
Un jour, raconte Abû al-Dardâ ,je dis à l’Envoyé de Dieu: « Ô Prophète de Dieu, être en santé et en remercier le ciel, me plait bien mieux que d’avoir l’épreuve de la souffrance et de me résigner “. “Le Prophète est de ton avis, il aime mieux la santé » lui répondit-il
Le Prophète disait à Abbâs, que Dieu l’agrée : «Abbas demande à Dieu la santé et le calme pour ce monde et pour l’autre. » Et aux hommes: « Demandez à Dieu le pardon et la santé; nul n’a certainement jamais rien reçu de plus précieux que la santé; elle est le bienfait que Dieu aime, par dessus tout, qu’on Lui demande. »
«Ô Prophète », dit un jour un arabe à l’envoyé céleste, « Après ma prière, que demanderai-je à Dieu? » « ‘Demande la santé » lui répond-il.
Le prophète David, dans ces maximes de sagesse, considère la santé comme un trésor secret, et le chagrin d’un moment, comme la décrépitude d’un an.
On a dit aussi : « La santé est une couronne posée sur les têtes des hommes sains, et les malades seuls la voient. Ou encore : « La santé est un bienfait auquel on ne fait pas assez attention ».
Ces paroles nous indiquent que garder une bonne santé en obéissant à certaines règles d’hygiène alimentaire induit obligatoirement l’acquisition de certaines qualités morales.
Alors comment conserver la santé ?
- Identifier ses besoins
- Evitez les nourritures qui pèsent et répugnent à l’estomac !
- Paroles de sagesse prophétique
Prendre de la nourriture lorsqu’il en est besoin, est le moyen de conserver la santé. Il Y a besoin de prendre de la nourriture lorsque le sens de l’odorat commence à percevoir plus facilement les odeurs. Manger sans besoin ni nécessité, alourdit l’esprit, engendre la paresse et suscite des causes de maladies.
Il faut cesser de manger lorsqu’on sent encore quelques appétits; mais la diète trop prolongée énerve et épuise; elle est, pour l’état de santé, ce qu’est la perturbation pour l’état de maladie.
Le Prophète, paix et salut de Dieu sur lui a dit : « L’homme n’a pas à remplir de vase plus malencontreux que son ventre. Les bouchées que prend l’homme doivent être dans la proportion calculée de sa force. Mais si l’on voulait, à la rigueur, indiquer une proportion, il faudrait diviser ainsi: un tiers pour le manger, un tiers pour le boire, un tiers pour respirer. Ceci est une des voies qui sauvegardent la santé » Du reste Dieu a résumé toute la science de la médecine dans ce demi verset du coran: « Mangez, buvez, mais sans excès » (Sourate 7 ; verset 29).
Il a aussi dit : « Dans le corps, l’estomac est la source de tous les maux. L’hygiène des repas est l’élément de toute guérison »
Le Calife Omar, que Dieu l’agrée, a dit : « Gouvernez et modérez votre ventre, car c’est lui qui ruine le corps, qui engendre les maladies, qui fait négliger la prière: Recourez à la saignée, car elle rétablit l’équilibre dans le corps, et détourne des excès »
On demanda à un médecin mecquois, Al-Hârith Ibn Kaladah.: « Quel est le médicament par excellence ? C’est la faim. Et quelle est la maladie ? La maladie! C’est entasser nourriture sur nourriture, charger un repas sur un autre repas »
De même Avicenne, médecin et savant de l’ancienne Perse, connu sous le nom d’Ibn Sina disait «Garde-toi de prendre des nourritures avant que soit accomplie la digestion de celles que tu as prises »
- Le vrai croyant ne mange que pour un intestin, l’infidèle mange pour sept intestins. La sagesse et la raison ne sauraient être compatibles avec un estomac gorgé de nourriture.
- Qui mange peu, boit peu. Qui boit peu, dort d’un sommeil léger. Qui dort d’un sommeil léger, a des jours pleins de bénédiction.
- Qui se charge le ventre, boit à excès. Qui boit trop, a le sommeil pesant. Qui a le sommeil pesant, atteint avec peine la bénédiction de la vie.
- Qui s’arrête avant la satiété et la réplétion profite heureusement de ses nourritures, a le cœur et l’Ame en état de bien et de calme.
- Manger en excès, rend l’assimilation difficile et incomplète, donne le trouble de l’Ame, la dureté du cœur.
- Gardez-vous donc, de l’extravagance des nourritures, car c’est jeter dans le cœur le poison de la cruauté, de la dureté; c’est détourner l’Ame de la soumission à Dieu, rendre les oreilles sourdes aux paroles des hommes pieux.
A suivre : conseils prophétiques d’hygiènes de vie