Les causes de la souffrance (1/2)
« Si les Hommes souffrent, c’est d’essayer en vain de plier les choses à leur volonté ». Cette sagesse, entre autre enseignée par le bouddhisme, résume bien au moins l’une des grandes causes du chagrin lié à l’existence terrestre. En effet, lorsque l’Homme ne s’en remet pas à Dieu, lorsqu’il pense qu’il est le maître de son destin, les épreuves deviennent des fatalités.
Vous vous êtes sûrement déjà dit au cours de votre vie : « Pourquoi moi ? Pourquoi cela n’arrive qu’à moi ? Pourquoi n’arrivè-je jamais à accomplir telle chose ? Quand viendront les résultats ? Pourquoi les autres y ont droit et pas moi ? Pourquoi les autres ont tant de facilité et pas moi ? » En un mot vous n’acceptez pas la volonté de votre Créateur qui détermine toute chose. Vous pensez que les résultats devraient venir de vos efforts, ou bien que vous subissez une injustice.
Pourtant ce même Créateur vous donne des exemples dans Son livre, le Coran, par lesquels Il vous invite à ne pas désespérer de Son secours et à ne pas vous plier aux grandes idoles craintes par la majorité des gens aujourd’hui, car elles inspirent la terreur et le désespoir lorsqu’elles se dressent sur le chemin de l’Homme. Dieu parle de quatre d’entre elles dans une sourate qu’Il nous a recommandé de lire toutes les semaines : la Caverne (El-Kahf, n°18). Ces « puissantes » idoles sont le Temps, les Biens, le Savoir et la Puissance.
Les gens de la caverne et le Temps
Pour rappel, les gens de la caverne étaient des jeunes personnes vivant dans une cité polythéiste. A cette époque et en ce lieu, les croyants étaient persécutés. Ils vivaient probablement dans la terreur. « A quand le secours de notre Seigneur ? » devaient se demander certains. Matériellement parlant, l’hégémonie dominante était tellement puissante que le règne de la terreur semblait ne devoir jamais prendre fin. Comment pouvait-il en être autrement alors que les croyants étaient si faibles et si peu nombreux ? Par quel miracle le gouverneur et les prêtres abandonneraient les idoles qui leur permettaient de se dresser socialement au-dessus de tout le monde ?
Puis Dieu fit s’endormir ce groupe de jeunes gens. Le « lendemain », à leur réveil, imaginez leur surprise lorsqu’ils découvrirent avec stupéfaction que la situation s’était complètement retournée. Les croyants étaient maintenant majoritaires et puissants. Comment auriez-vous réagi à leur place ? C’est là la puissance de Dieu, Lui le maître du temps. Si vous désespérez d’une situation qui menace de durer une éternité, sachez que Dieu a le pouvoir de faire passer 300 ans en une nuit. Il est capable de vous faire passer tout le temps nécessaire pour attendre son secours en vous accordant une patience telle que vous aurez l’impression de n’attendre qu’une journée.
Selon cet exemple, « si vous souffrez », c’est-à-dire si le Temps vous semble long, c’est que vous oubliez que Dieu en est le maître. Vous voudriez bien voir la victoire promise venir tout de suite, vous voudriez bien contrôler le temps, le « plier à votre volonté », mais c’est « en vain » et cela vous fait souffrir. Votre propre faiblesse vous fait souffrir. Mais c’est en acceptant le délai que Dieu a choisi, en acceptant de reconnaître Son autorité sur le Temps, que votre seigneur vous récompense en raccourcissant pour vous ce temps.
Les Biens
La sourate se poursuit. Dieu nous raconte l’histoire des deux jardins et de leur propriétaire. Celui-ci vénère ses Biens et sa propre personne. Il prétend qu’il ne doit sa réussite qu’à ses propres efforts et que les Biens (dont les enfants et le clan font partie) le rendent inexorablement plus fort que son compagnon. Il se pense même protégé de la rencontre avec Dieu. Mais le contraire lui est démontré lorsque toutes ses récoltes sont détruites. Il souffre alors profondément de cette perte, lui qui pensait littéralement « plier les choses à sa volonté » ! Seulement tout son travail a été réalisé « en vain ».
Bien-sûr le croyant sincère n’est pas immunisé contre de telles pertes. Elles peuvent lui être imposées en guise d’épreuve. Mais il accepte alors pleinement la puissance de Dieu et place sa confiance en Lui. Il ne souffre pas autant car il sait que les résultats viennent de Dieu et que sa récompense se trouve dans la vie dernière.
Machâ’Allah
Merci du rappel, d’une importance fondamentale. Amna Solo…
à méditer chaque semaine 😉
qu’Allah nous compte parmi ceux qui méditent et non de ceux qui oublient…