Hajar, la mère-veilleuse
Qui était cette femme, épouse et mère de prophète ?
Sage et courageuse, confiante et patiente, dévouée et résolue. Se soumettant à la volonté de Dieu, certaine qu’Il ne l’abandonnera jamais. Quel modèle est-elle pour nous, femmes du XXIème siècle ? Son histoire pleine d’enseignements est un message d’espoir et de courage. En effet, le secours ne vient toujours que de Dieu, Le Clément !
Elle fut offerte en tant que servante par Pharaon à Sarah, première femme de l’Ami du Miséricordieux (paix sur lui). Celle-ci qui ne pouvait pas enfanter, offrit en mariage Hajar à Ibrahim espérant ainsi participer à la promesse de Dieu faite à celui-ci : celle d’avoir une descendance. Elle partagea donc sa couche et bientôt cette union fut bénie par Dieu. Ils eurent un fils à qui ils donnèrent le prénom d’Ismaïl (paix sur lui).
Et c’est alors qu’Ibrahim reçut l’ordre divin de quitter sa famille et de déposer Hajar et son fils Ismaël à un endroit qui deviendra plus tard La Mecque.
Le miracle de Hajar
Ibrahim partit donc avec sa femme Hajar et son fils. Le voyage fut long jusqu’à ce qu’ils gagnent une vallée désolée et aride près de deux petites collines appelées Safa et Marwa. Ibrahim demanda à Hajar de rester avec l’enfant près d’une des collines pendant qu’il s’en allait. Cette dernière protesta, lui demanda pourquoi et ne comprenait pas qu’il puisse les laisser seuls dans un endroit aussi hostile. Et elle lui demanda si c’était la volonté de Dieu. Il lui répondit qu’il en était ainsi. Et c’est alors que Hajar s’inclina. Elle comprit qu’elle devait se consoler uniquement en Dieu, reposer son cœur en Lui.
Telle est pour nous la première leçon, n’est-ce pas en évoquant Dieu que le cœur s’apaise !
Après un certain temps, une soif intense gagna le petit Ismaël et il pleurait désespérément. Hajar, affolée, se mit alors à courir de colline en colline afin de trouver de l’eau, mais il n’y avait ni eau ni personne pour l’aider. Elle invoqua Dieu de toutes ses forces et de toute son âme.
C’est alors qu’un miracle se produisit. Dieu fit jaillir une source d’eau dans cet endroit désertique ! Lorsqu’elle aperçut l’eau, elle s’écria ” zam zam”.
Dieu, que Ta Miséricorde est immense ! Lorsque Ton serviteur n’a plus aucun recours, Tu subviens à ses besoins, pour faire savoir que Tu n’abandonnes jamais l’élite de Tes serviteurs.
Elle abreuva l’enfant et il fut sauvé. Ismaël et Hajar continuèrent à vivre dans la vallée et grâce à l’eau miraculeuse de Zam Zam, l’endroit devint bientôt une cité qu’on appela la Mecque.
Se souvenir de l’épreuve de Hajar
Lors du pèlerinage, en plus de boire de l’eau de Zam Zam, les croyants et croyantes vont de colline en colline (de Safa à Marwa) sept fois comme Hajar l’avait fait elle-même, afin de se souvenir de son épreuve. Cela illustre la générosité de Dieu pour cette terre aride, et la récompense qu’Il fit à cette Mère -Veilleuse.
A mon tour auprès de la Maison Sacrée, je n’avais de cesse de me rappeler l’épreuve de Hajar. Elle représente cette complétude de la foi sincère et soumise à Dieu Le Tout-Puissant. Elle laisse son empreinte par sa générosité et par sa volonté de se tourner résolument vers son intériorité, celle-là même qui inspire et éclaire ses actes et qui se place à l’écoute de l’Amour et de la Vie.
Puisse Dieu t’élever et t’honorer Mère-Veilleuse !