Testament de l’Imam Rénovateur Abdessalam Yassine
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Que la prière et la bénédiction de Dieu soient sur le prophète Mohammed, sa famille et ses compagnons, leurs successeurs et leurs partisans.
Mon Testament
Par ce testament, à sa lecture ou à l’écoute de ma voix le déclamant, j’appelle d’abord toute personne croyante, homme ou femme, à implorer la miséricorde de Dieu pour un gisant dans sa tombe, enchaîné par ses péchés et espérant le pardon de son Seigneur. Que Dieu couvre de sa miséricorde tout adorateur qui fait des invocations pour le mort dont les actions se sont interrompues et qui ne peut espérer d’autres rétributions que celles découlant des trois actes continus tant recherchés. Puisse Dieu me faire parvenir la bénédiction de votre invocation. Puisse –t-Il vous accorder une grande récompense.
Ensuite, j’appelle celui qui se souvient à se rappeler l’essentiel de ce à quoi je n’ai cessé d’appeler quand je traversais la vie ici-bas cheminant vers la vie éternelle. Un testament pour qu’un averti se rappelle et supplie afin que les liens de fraternité se rétablissent et que la communion et l’amour en Dieu se réalisent par-delà le temps. De tels liens ne se rompant pas par la séparation de la mort.
Les imams Boukhari, Mouslim, Malik, Abou Daoud, Tirmidhi et Nassaï rapportent, d’après Abdallah Ibn Omar, que le messager de Dieu – que les prières et bénédictions soient sur lui – a dit : « Il n’appartient pas à un musulman qui a quelque bien à léguer en testament de passer deux nuits sans qu’il n’ait auprès de lui son testament écrit ».
J’ai en effet des biens à léguer à quiconque entend et comprend. Ces biens revêtent la forme d’un appel, et je prie Dieu le Tout-Puissant, par Sa grâce, d’en faire parvenir l’écho et ses retentissements à quiconque est doué d’écoute et doté d’un cœur attentif.
Par la volonté de Dieu, cet écho retentira auprès des générations successives d’Al Adl Wa’l Ihsane jusqu’au jour de la Rétribution, le jour où tous les êtres seront ressuscités.
Par Sa volonté, ces générations témoigneront que Abdessalam Yassine, un adorateur aspirant au pardon de son Seigneur, reconnaissant son péché, atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu, l’Un, l’Unique, l’Indivisible, qui n’a pas engendré et que nul n’a engendré, qui n’a point d’égal ni de semblable ; et atteste que notre maître Mohammed est Son adorateur et messager, envoyé par Lui avec la guidée et la voie de vérité pour la faire prévaloir sur toute autre croyance et en produire un appel éclatant, un argument irréfutable pesant sur la création toute entière, puis une khilafa fidèle au modèle prophétique dans son rayonnement et sa perfection.
Elles témoigneront qu’il atteste que les anges sont des créatures purifiées de Dieu ; que le Livre que Dieu a fait descendre est vérité, exempte de tout mensonge, et qu’il nous est parvenu intact de toute falsification. Puisse le Seigneur récompenser avec largesse les compagnons du messager de Dieu qui ont préservé la révélation par Sa grâce, et l’ont transmise dans Sa fidélité ; ainsi nous est parvenue la parole de notre Seigneur le Tout-Puissant contenue dans le Saint Coran.
Elles témoigneront qu’il atteste que les messagers de Dieu – prières et saluts soient sur eux – ont transmis les messages de leur Seigneur jusqu’à leur mort, leur guide et sceau étant Mohammed le bien-aimé de Dieu, Son prophète et messager, celui qui intercédera pour nous auprès de Lui le jour de la frayeur terrible où les hommes seront ressuscités devant le Seigneur des mondes.
Elles témoigneront qu’il atteste que le destin est vérité et qu’aucun atome dans la création ne se meut si ce n’est par la volonté du Sage, l’Omniscient, glorifié soit Son nom.
Elles témoigneront qu’il atteste que la résurrection après la mort est vérité, que le rassemblement après la mort est vérité, que la balance est vérité, que le Sirate (pont érigé au-dessus de l’enfer et menant au paradis) est vérité, que le paradis est vérité, que l’enfer est vérité et que l’heure ultime surviendra assurément.
Puis, je laisse en commandement à quiconque prend connaissance de mes propos, en lecture ou en écoute, ce que Dieu le Tout-Puissant a laissé en commandement à l’Homme :
Dieu le Créateur de l’Homme a laissé en commandement à celui-ci de réserver un excellent traitement à ses parents, en guise de reconnaissance envers la mère qui a enduré les peines de la grossesse et de l’allaitement, sans que sa tendresse et sa bienveillance ne tarissent ; et en guise de reconnaissance envers le père qui a pris en charge l’enfant dès sa conception, alors totalement démuni, puis nourrisson dans le berceau, puis adulte cheminant dans la vie.
Dieu a laissé en commandement de traiter les deux parents de la meilleure des bienveillances et avec bienfaisance, surtout à leur âge avancé, âge de l’affaiblissement, du besoin et de la dépendance envers une main bienveillante, un cœur compatissant et un traitement doux, reconnaissant et aimant.
Je laisse en commandement ce que Dieu le Tout-Puissant a laissé en commandement aux pieux parmi Ses adorateurs que sont Ses messagers, Noé, Mohammed, Abraham, Moïse et Jésus (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur eux), d’édifier la religion et d’y trouver consensus. Il en est ainsi question dans la sourate de la Concertation, Ach-Choura ; la concertation dans les affaires individuelles et collectives et la gouvernance sont deux choses intrinsèques à la religion.
Je laisse en commandement ce que Dieu le Tout-Puissant a laissé en commandement à Ses élus, Ses messagers bien-aimés, concernant leurs peuples ; nous, communauté de l’islam, sommes d’autant plus habilités à recevoir ce commandement de par notre position de communauté héritière et portant témoignage vis-à-vis de l’ensemble de l’Humanité.
Je laisse aussi en commandement ce que Dieu a laissé en commandement à Ses fidèles adorateurs dans la sourate des Bestiaux, Al An’am, de se distinguer des associationnistes afin qu’Il distingue qui se rallie à Lui et à Ses messagers de qui se dérobe, et qu’Il récompense qui Lui obéit et disgracie qui désobéit et se montre ingrat.
Voici quatre commandements pourvu que nous comprenions et que nous soyons parmi les fidèles pieux et réformateurs qui vouent un culte exclusif à Dieu :
· Nous n’associerons rien à Dieu et nous ne vouerons de culte à quelque idole que ce soit, matérielle ou immatérielle, et nous serons bienfaisants envers les parents ;
· Nous ne tuerons point nos enfants par crainte de pauvreté : les abandonner à l’emprise des influences qui les égarent, les corrompent et les assassinent sous nos yeux équivaut à les tuer de la pire des façons ;
· Nous n’approcherons point les turpitudes, visibles et cachées : les approcher volontairement et par inclinaison, ou par démission face à la tyrannie de l’hybridation culturelle et de la destruction de la morale, c’est plonger dans la tourmente des turpitudes ;
· Nous ne tuerons point la vie que Dieu a rendu sacrée, sauf en droit ; annuler l’humanité de l’Homme et le persuader qu’il est uniquement un animal évolué dont l’existence et la vie n’ont de sens que pour le jeu, la distraction et la jouissance, sont un attentat de la pire espèce à l’encontre de l’âme que Dieu a rendu sacrée ; un attentat fatal pour l’Homme, pour l’âme de l’Homme et pour les droits de l’Homme.
Je vous laisse par ailleurs les quatre commandements que je tire de la sourate des Bestiaux, Al An’am. Des commandements divins à qui veut se souvenir et se montrer reconnaissant :
· Nous n’approcherons les biens de l’orphelin que de la plus belle manière ;
· Nous donnerons la juste mesure et le bon poids en toute justice ;
· Nous serons équitables et nous ne prendrons pas parti aux dépens de la vérité ;
· Nous remplirons nos engagements envers Dieu.
Tout ceci étant compris dans sa signification globale : tant sur le plan du comportement individuel et de la religiosité personnelle, que sur le plan de la conformité aux règles régissant l’action collective et politique.
Je fais également mien le plus essentiel des commandements divins, évoqué dans la sourate des Bestiaux, Al An’am, dans un verset unique que Dieu nous adresse à nous, la communauté des croyants, pourvu que nous soyons parmi ceux qui se prémunissent : emprunter la voie droite, la voie de Dieu à qui appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre, à qui toute chose revient après sa mort, y compris nous-mêmes.
Ce dernier commandement nous met en garde contre les dérives susceptibles de nous éloigner du droit chemin, nous diviser et nous disperser hors du sentier de Dieu.
Je laisse en commandement ce que notre père Abraham, le modèle que Dieu nous a ordonné de suivre,a laissé en commandement à sa descendance : à ses enfants il commanda de ne point s’écarter de la voie que Dieu a choisi pour eux et de ne mourir que soumis au Seigneur. Le même commandement fut repris par le petit-fils d’Abraham, Jacob, que la paix et le salut de Dieu soient sur eux deux, ainsi que sur tous les prophètes de Dieu et les hommes saints ; ceci est la foi originelle, mise à jour, explicitée, parfumée et parachevée par le message de l’élu des enfants d’Adam, notre maître Mohammed Ibn Abdallah, prière et salut sur lui.
Et je laisse en commandement ce que notre maître Mohammed, lors du pèlerinage d’adieu, aux tout derniers moments de sa vie ici-bas, a laissé en commandement à ses dignes compagnons, aux illustres membres de sa sainte famille et à l’ensemble de la communauté qui suivra, jusqu’à la fin des temps : de ne point tomber dans l’apostasie, de ne pas s’entretuer, de se prémunir contre le messie menteur, de s’abstenir de porter atteinte à la vie et aux biens des musulmans qui sont rendus sacrés par Dieu, et de préserver l’honneur des musulmans.
Ainsi recommanda-t-il et prit-il Dieu, glorifié soit Son nom, et l’audience à témoin de ce testament. Et ainsi nous est parvenu son testament ; nous sommes désormais dûment mis en garde et exhortés. Chacun en prendra connaissance et acte, obéissant ou non.
Je laisse en commandement ce que le messager de Dieu a laissé en commandement sur son lit de mort : la prière ainsi que les personnes qui sont à notre charge (milk al yamine) ! La prière ! La prière ! Et que nul ne transgresse la loi de Dieu et le commandement de Son messager concernant ce dont nous avons la charge. (Milk al yamine était un régime social admis à une époque où la foi faisait face à la mécréance avec des moyens dissuasifs équivalents).
Les fidèles qui ont reçu le message de Dieu ont pour devoir de le transmettre par le biais de la prédication ; quant aux acquis, leur protection nécessite une grande force.
Aujourd’hui, et dorénavant, porter l’appel et le transmettre au monde seront une mission qui nous incombe à tous. À chaque époque son organisation, en temps de guerre comme en temps de paix.
Notre mission est de lutter pour notre foi et de nous doter de forces pour que la charge que nous portons ne soit pas vaine, pour qu’elle ait un sens concret et des applications tangibles.
Je laisse en commandement ce que le messager de Dieu, prière et salut sur lui, a laissé en commandement au moment de sa mort, juste avant de quitter ce bas monde : la bienveillance envers les femmes et particulièrement envers les épouses et les filles. Ainsi enseigna-t-il : « le meilleurd’entre nous estcelui qui adopte le meilleur comportement à l’égardde son épouse ».Quel meilleur exemple que celui de la bienveillance dont il faisait montre à l’égard de ses épouses, mères des fidèles, puisse Dieu les agréer.
Je laisse en commandement de veiller à la prière, de l’accomplir à la mosquée et en groupe, en accordant une attention scrupuleuse aux conditions de purification et en suivant l’exemple du prophète, dans les mouvements, les horaires et la manière.
La prière ! La prière ! La prière ! Elle est le pilier de la foi, son fondement.
C’est notre père Abraham qui nous appelle, nous sa descendance, à accomplir la prière : « Ô mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la Salât ainsi qu’une partie de ma descendance ; exauce ma prière, ô notre Seigneur ! ».
Je laisse en commandement à celui qui est disposé à écouter et à comprendre, de se tenir prêt pour entendre, être attentif et entièrement disponible afin d’obéir à l’ordre suprême à chaque fois que l’appel de Dieu est clamé : « Ô vous qui portez la Foi ». Obéir c’est agir, faire preuve de patience ; obéir c’est aussi renoncer et faire preuve d’abstinence.
Je laisse en commandement à toute personne alerte et déterminée de n’aspirer à rien d’autre qu’à la Face de Dieu. Aspirer à la rétribution, la récompense et au paradis est légitime de droit divin, tandis que vouloir la Face de Dieu et rechercher Son agrément par des actes qui Le satisfassent et nous rapprochent de Lui, doit demeurer la visée ultime de toute personne de grande détermination. Ceci nécessite de faire bonne œuvre en permanence et de renouveler son intention avec persévérance.
Je laisse en commandement de maintenir la justice indissociable de la spiritualité ; ainsi en est-il dans le livre de Dieu et dans l’intitulé-même de notre Jama’a.
Le combat permanent pour l’instauration de l’Etat de Justice dans notre communauté ne doit pas nous distraire de l’autre combat, inlassable celui-ci, que nous devons mener pour atteindre les degrés d’Al Ihssane.
Al Ihssane c’est adorer Dieu comme si tu Le voyais ; et l’unique moyen d’accéder à cette vision, c’est de t’octroyer la bonne compagnie spirituelle des gens de foi ; cette compagnie t’ouvrira des portes closes et te transportera dans le monde de la lumière et des réalités spirituelles subtiles.
Voilà pourquoi je recommande la pratique de la bonne compagnie des gens de foi et le groupe ; voire la bonne compagnie dans le groupe.
Il a toujours été de coutume, par le passé, que le disciple parmi nous qui aspire à cheminer vers Dieu, reçoive en main tendue l’aide d’un individu qui lui-même a reçu la lumière de Dieu dans le cœur. Pour l’avenir de notre prédication, nous implorons Dieu, Lumière des cieux et de la terre, de répandre Son amour sur chacun de Ses amis intimes et d’insuffler l’esprit de l’entraide parmi eux afin que s’accomplissent les bonnes œuvres et la piété. Certes, mettre les créatures de Dieu sur la voie de la guidée par le biais de la bonne compagnie est une véritable bonne œuvre.
Une bonne compagnie qui ne sera nullement affectée du fait que l’amour d’un tel à l’égard d’un tel est plus grand que son amour à l’égard d’un tel autre.
Nous mettons notre espérance en Dieu, le Roi, le Très-Généreux, pour que la bonne compagnie et le groupe demeurent indissociables comme le sont la justice et la bienfaisance. Que notre ferveur spirituelle, lorsque nous baignons dans la lumière, ne prime pas sur la loi divine qui dit : « Et recommandez entre vous le convenable ».
Je laisse en commandement à mes bien-aimés et à mes frères de faire supplication sincère à Dieu afin qu’Il préserve l’union qui tient la bonne compagnie et le groupe soudés, comme il retient les cieux et la terre pour qu’ils ne s’affaissent pas.
Et je laisse en commandement d’invoquer Dieu en public comme dans l’intimité ; je recommande de L’invoquer tel que détaillé dans la vertu de l’invocation.
Et je laisse en commandement d’être sincère et véridique en compagnie des gens de sincérité et de vérité, de faire preuve de patience, d’endurance, de responsabilité, de résistance et de force ; certes, faire taire son impatience avec les gens de sincérité et de vérité est loin d’être une sinécure. Se fourvoie celui qui prétend être sincère et véridique puis trébuche aux premiers écueils.
Et je laisse en commandement ce que Dieu, glorifié soit Son nom, a laissé en commandement : de s’engager sur la voie escarpée qui mène aux sommets ; les promenades de santé ne sont pas pour nous.
Et je laisse en commandement de faire don de charité et de s’acquitter de manière scrupuleuse de l’impôt social purificateur, la zakat, en veillant à sa bonne gestion et aux fonctions pour lequel il a été institué. La zakat est une obligation prescrite par Dieu pour toute personne dont l’avoir en argent et en biens atteint le seuil de richesse légal (Niçab) ; elle est instituée pour combler les besoins des nécessiteux dans un Etat de Justice.
Je laisse en commandement de rechercher la gnose (la connaissance de Dieu), une gnose qui garantisse à chaque fidèle d’atteindre la félicitée éternelle dans sa vie dernière ; mais aussi les sciences temporelles qui assurent à la communauté sa puissance. Une puissance qui se bâtit non seulement par la force des bras et de l’argent, mais surtout par des esprits structurants, créatifs et inventifs.
Je laisse en commandement de faire bonne œuvre, celle commençant par la piété individuelle du fidèle, homme ou femme, dans son adoration de Dieu par l’acte obligatoire et surérogatoire, et passant par l’effort actif animé par une vision de l’avenir et armé de la patience nécessaire pour parcourir le chemin menant à la reconstitution de la communauté éparpillée et à la construction de son unité, brique après brique, jusqu’à l’instauration complète de l’édifice de la khilafa fidèle au modèle prophétique. Cette khilafa quinous a été promise par celui qui ne parle pas par passion et qui nous a annoncé la bonne nouvelle de la prééminence assurée de l’islam, comme sont indubitables l’heure ultime, la résurrection, le rassemblement, le paradis et l’enfer.
Je laisse en commandement d’adopter le comportement, l’apparence et l’intériorité distinctifs de l’Islam. Puissions-nous être distingués en tant que figures de proue parmi les gens ; puissions-nous nous démarquer de leur vacarme, de leur corruption morale et idéologique, de leur discours, de leurs médias, de leurs moyens de distraction et de leurs futilités. Nous cherchons protection auprès de Dieu contre le mal du mauvais conseiller furtif qui souffle le mal dans les poitrines des gens, qu’il soit un djinn ou un être humain.
Je laisse en commandement de garder la maîtrise de soi avec persévérance et sagesse, de garder le cap, pourvu que celui-ci soit juste, et de combattre pour la cause de Dieu ; le combat du fort qui ne recourt jamais à la violence, du compatissant qui ne connaît pas de faiblesse.
Je laisse en commandement de garder la maîtrise de soi, de garder le cap et de combattre pour la cause de Dieu dans un monde où foisonnent les épreuves divines. Des épreuves auxquelles Dieu recourt pour tester la communauté, les individus et la collectivité. Certes, Dieu est à même de faire éclater la vérité quand Il veut, comme Il veut, et de donner la victoire à qui Il veut, comme Il veut et quand Il veut.
« En attendant que s’accomplisse le destin, nous nous armons de patience ». Ainsi parla le maître Abdelkader El Jilani, que Dieu sanctifie son secret.
J’en arrive à la fin de ce testament rédigé la veille du dimanche 25 dhoul hijja de l’an 1422 de l’hégire, à 03h30 du matin, une heure bénie où les supplications sont exaucées, où notre Seigneur se manifeste et déploie Ses dons avec générosité et abondance. Je vous invite à la supplication du lien de communion (dou’a ar-rabitah), et à vous faire des présents mutuels. Je laisse en commandement de faire la supplication du lien de communion, en temps opportun, et de ne s’en laisser distraire par aucune distraction. Ne m’oubliez pas dans vos prières, que Dieu vous en récompense. Je confie votre foi et vos derniers actes à Dieu. Que le salut, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous.
Ô mon Seigneur ! Que Ta prière soit sur Mohammed le prophète, ses épouses, mères des croyants, sa descendance et sa parenté comme elle l’a été pour la famille d’Abraham parmi les Hommes, Tu es le Louable et le Très-Glorieux. Ô mon Seigneur ! Fais que Ton amour, celui de Ton messager, de Tes élus – Tes prophètes, les combattants pour Ta cause, surtout les honorables compagnons qui se sont donnés pour Toi et la sainte famille – emplisse nos cœurs. Louanges à Dieu, le Seigneur des mondes.
A Lui nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournons!
Paix et Miséricorde d’Allah sur toi, que ton âme soit purifiée et apaisée, que ta tombe soit jardin fleurie.
Inna bika lahikoune
Chakib
Au nom d’ALLAH le Tout Misericoridieux, le Très miséricordieux.
Chers freres et soeurs en ALLAH, je suis un algérien et avant tout MUSULMAN. J’ai connu les livres de Cheikh Abdessalam Yassine avant de le connaître.
Il a fait une recommandation d’une extrême importance en insistant -entre autres- sur l’Unité. Pour celà, je reprends ses propos et je recommande à moi même, mes frères et soeurs ce qu’a recommandé le cheikh càd l’Unité. Au Maroc, celà se traduit concrètement par l’unité entre le groupe de Al Adl wal Ihsane et le mouvement At- Tawhid wal Islah. Ces deux derniers, au Maroc, ne peuvent être en divergence pour ne pas dire en discordance. J’ai observé en France ces deux mouvements et je comprends mieux la recommandation de Cheick Abdessalam Yassine. Et seul ALLAH sait.
Nous sommes à ALLAH et à Lui nous retournerons.