Pour un lien conjugal et familial solide
Le 28 avril 2019, l’institut Bel Agir du centre fraternité de Lille organisait, en partenariat avec PSM-Nord, son premier séminaire sous le thème : « Pour un lien conjugal et familial solide » avec la présence du professeur Abdellah Chibani venu nous éclairer de ses lanternes.
Durant plusieurs semaines, l’équipe organisatrice travailla d’arrache-pied afin de fournir un séminaire de qualité aux nombreuses personnes, couples, célibataires et enfants, inscrites pour ce moment fort de partages, d’échanges et de réflexions. Une soixantaine de personnes étaient inscrites dont quelques personnes venues de Rouen mais également du valenciennois et qui avaient fait, pour certains, plus de deux heures de route pour venir assister à ce séminaire.
Il est 13h : les organisateurs souriants et chaleureux nous accueillaient de la plus belle des manières. Dans la salle de l’hôtel Ascotel de Villeneuve-d’ascq, tous étaient à leurs postes pour le bon déroulement de ce premier grand événement de l’institut Bel Agir.
Un buffet était dressé pour régaler petits et grands en attendant d’être au complet, de quoi patienter et discuter afin de faire connaissance, échanger et créer des liens dès le début de ce séminaire qui s’annonçait riche !
L’après-midi débuta par un mot d’ouverture prononcé par l’animatrice qui remercia chaleureusement tous les participants et qui présenta le professeur Abdellah Chibani : enseignant d’économie pendant 30 ans, coach et formateur en Leadership et en famille, intervenant et conférencier depuis plus de 30 ans.
La parole fut ensuite donnée au responsable de l’institut Bel Agir qui expliqua très succinctement les objectifs de l’institut créé depuis peu dans la métropole lilloise.
– « L’institut Bel Agir se veut être un lieu d’apprentissage, de spiritualité, de rencontres, d’échanges et de cheminement individuel et collectif ».
Il encouragea ensuite les participants à laisser leurs coordonnées pour être mis au courant des futures activités de l’institut.
La parole fut ensuite donnée au responsable de PSM-Nord. En quelques lignes, il nous décrivit ce qu’était l’association PSM et fit un rapide point sur les objectifs de PSM et sur son travail sur le terrain.
– « PSM travaille sur un plan spirituel, citoyen, intellectuel, humanitaire… A la fois école de pensée, dynamique participative et stations d’éducation spirituelle… »
Après la présentation des deux associations partenaires qui avaient mis en place ce séminaire, nous entrâmes dans le vif du sujet. Le professeur Abdellah Chibani nous expliqua comment se déroulerait l’après-midi. Plusieurs groupes furent composés. Au total, nous étions dix groupes ayant pour objectif de cerner les améliorations à apporter dans les relations conjugales que nous vivions mais également dans les relation parents-enfants.
Certains devaient s’auto-diagnostiquer et d’autres devaient faire le point sur les « manquements » des épouses, époux ou même des parents pour le groupe des enfants.
Ce qui me frappa le plus fut non seulement la bonne volonté de tous de participer activement aux ateliers en essayant de ne pas être trop brusques dans leurs « bilans » mais également l’effort fourni par ceux qui devaient eux-mêmes faire le rapport des manquements qui les concernaient et qui les poussaient à « s’auto-évaluer ». De même, l’ambiance chaleureuse et conviviale fut également un plus dans cette après-midi où l’on abordait des thématiques complexes.
L’ambiance était bienveillante et profondément fraternelle. Nous nous sentions en famille, protégés des jugements, remarques et critiques et ces sentiments partagés par tous purent « libérer la parole ».
Dans chaque groupe, un « rapporteur » venait ensuite expliquer à tous les travaux effectués en groupe.
C’est ainsi que nous découvrions que les « maris » trouvaient les épouses parfois un peu dures, manquant de patience, ne prenant plus soin d’elles après plusieurs années de mariage. Mais aussi qu’elles criaient parfois un peu trop, ne prenaient plus le temps de « donner un nouveau souffle à leurs couples » bien trop occupées avec les enfants…
De même, les épouses souhaitaient que des améliorations soient faites de la part des époux au niveau des tâches ménagères, des gestes et mots de tendresse et d’affection, de l’aide avec les enfants mais également que plus d’efforts soient faits pour proposer et mettre en place des sorties avec leurs épouses. Le côté spirituel fut aussi abordé, l’attente était grande également de ce côté-là afin qu’un programme spirituel soit partagé en couple et en famille.
Les participants et participantes devaient également s’auto-diagnostiquer. Comme nous le rappela le professeur Abdellah Chibani, il s’agissait de prendre le miroir et de se positionner devant et en toute honnêteté de déceler nos défauts et manquements afin de nous améliorer. Un exercice pas si simple que ça, à vrai dire. Il est toujours plus facile de voir les défauts de l’autre et de « trop souvent » lui faire porter la responsabilité des conflits et difficultés vécus au sein du couple et de la famille pour ne pas avoir à se corriger, à changer et à modifier ce qui ne va pas chez soi-même.
Pourtant, dans une ambiance des plus respectueuses et chaleureuses, les participants firent l’exercice avec le sourire et parfois avec de grands rires… Nous eûmes notamment droit à des « époux » debout faisant entendre un tonnerre d’applaudissements lorsqu’ils entendirent les « épouses » reconnaître leurs manquements. Un moment comique et à la fois plein de tendresse et d’affection. Les regards complices s’échangeaient entre époux et les « petits règlements de compte » sympathiques allaient bon train. Des instants de rires et de complicité qui rendaient cette rencontre agréable.
Certains groupes devaient quant à eux s’auto-diagnostiquer en tant que parents. C’est ainsi que les « papas » devaient faire le bilan de leurs rôles et de leurs relations avec leurs enfants afin de déceler ce qui pouvait être amélioré. Les mamans eurent à faire le même exercice.
Le groupe des enfants s’exprima quant à lui sur le rôle de leurs parents. Les améliorations à apporter, selon eux, étaient : leur faire plus confiance, les considérer comme des « grands » et non pas comme des « bébés », leur demander plus souvent leurs avis, les mettre dans les confidences, les autoriser à sortir sans avoir peur pour eux…
Après le passage de chaque « rapporteur », le professeur Abdellah Chibani nous donna plusieurs clefs pour un lien conjugal et familial solide. Il prit le temps de nous expliquer chaque point par des exemples concrets et nous encouragea à les mettre en pratique dès la fin du séminaire.
Les conseils précieux du professeur pour un lien conjugal et familial solide sont les suivants :
– Amour et affection
– Miséricorde et tendresse
– Respect et considération
– Encouragement et motivation
– Ecoute active et empathie
– Bonne opinion
– Trouver des excuses
– Confiance
– Dialogue
Des termes d’une importance capitale et des règles d’or pour que l’harmonie et la paix règnent dans nos relations familiales. Des concepts qui doivent dépasser les mots et être pragmatiques. Au quotidien, il nous fallait penser à ces conseils et trouver le moyen de leur donner « vie ». Il ne s’agissait pas simplement de théorie mais bien de mise en pratique, de maitrise de l’ego et d’éducation pour devenir meilleurs.
Nous nous quittâmes cet après-midi-là après une invocation de clôture, de chaleureuses embrassades et de grands remerciements pour les organisateurs et pour notre intervenant de qualité avec l’espoir en Dieu de faire de nos foyers des havres de paix.
Nous étions tous conscients que les responsabilités étaient partagées pour nous changer et qu’il nous fallait faire des efforts tous ensemble pour améliorer nos relations conjugales et familiales.
Il ne nous restait plus qu’à œuvrer pour mettre en pratique ce qui nous avait été transmis durant ce séminaire en espérant se revoir très vite pour d’autres thématiques et débats…