Une conscience vive
« Prenez mon sang
Videz-le de mes veines
Prenez ma maison
Placez-moi avec les fous
Que je vive exilé en ce monde
Que j’erre exilé en ce monde
Mais je ne vendrais pas une seule poignée de ma Palestine
Mais je ne vendrais pas une seule poignée de ma Palestine
Tuez nous…affamez nous… exilez nous….anéantissez nous…
Mais malgré tout ce que vous ferez, vous ne briserez pas notre volonté
Mais malgré tout ce que vous ferez, vous ne briserez pas notre volonté »
Paroles d’un Gazaoui. Extrait du film Gaza-strophe, de Samir ABDALLAH et Kheridine Mabrouk
Ce cri du cœur, teinté de colère, d’incompréhension et d’indignation est une des raisons principales pour lesquelles nous nous sommes rassemblés le samedi 26 Mars à l’espace Marc Lanvin, à Bagneux.
Un homme parmi tant d’autres hommes hurle sa douleur, un Gazaoui parmi tant d’autres Gazaouis hurle son désarroi… Cet homme mais aussi des femmes et des enfants hurlent non loin d’ici leur résistance et leur espoir et dans un même battement de cœur, nous résistons et espérons avec eux.
Nos pouvoirs politiques, nos organisations mondiales et nos médias assistent silencieux aux crimes qui se perpétuent sans cesse dans la bande de Gaza. Qui de nos jours subit la colonisation, vit dans une prison à ciel ouvert, dans un contexte apocalyptique, dans une zone géographique détruite, complètement coupé du reste du monde et sous la menace perpétuelle de perdre la vie ? Qui… ?
L’Etre Humain dans son injustice la plus grande, dans ses sentiments les plus vils et dans son silence le plus assourdissant nous rappelle, qu’il est aussi le seul par sa voie citoyenne et par son humanité à pouvoir changer le monde et participer à un éveil des consciences.
C’est ainsi qu’une campagne populaire est née : Un bateau Français pour Gaza, afin de briser le siège ! Dans chaque partie de la France, des personnes participent financièrement à l’achat d’un bateau et de sa cargaison humanitaire matérielle. A Bagneux, particulièrement, la Municipalité, le collectif balnéolais pour une paix juste et durable au proche orient (Dont l’association AVEC, l’AFPS, le PCF, le NPA, le Mouvement pour la paix… et de nombreux autres) ont organisé l’évènement à Bagneux. Celui-ci a réuni près de 200 personnes de tous horizons qui se sont mobilisés autour de la question palestinienne. Nous ont fait l’honneur de leur présence : Le co-réalisateur du film Gaza-strophe Kheridine Mabrouk, la sociologue Nahla Chahal, Julien Rivoire, membre actif au sein de la campagne Nationale « Un bateau français pour Gaza » et la Député-Maire De Bagneux, Marie Hélène Amiable.
Au programme, stands associatifs avec vente de produits palestiniens, projection du film Gaza-strophe suivi d’un débat et petite pièce de théâtre. Une buvette était aussi à la disposition de tous afin d’échanger autour de moments conviviaux. Tous les fonds récoltés ont été reversés à la campagne au niveau national.
Mais ceux dont nous nous rappellerons ce sont toutes ces personnes, présentes ou non qui ont participé à la résistance des Palestiniens, qui se sont élevés en faisant de la solidarité et de l’humanité, des valeurs sûres fortes et vraies, en participant financièrement à l’obtention du bateau, en parlant juste du sort des Gazaouis ou juste en ayant conscience des faits.
C’est VOUS dont nous nous rappellerons ! Ce bateau, fierté Française, sera le votre… Il sera le notre!
Il est un peu de chacun d’entre nous qui s’en ira défier et prévenir le monde que le petit peuple face à d’aussi grandes injustices est capable de grandes choses. Notre volonté ne faiblira pas non plus, nous irons jusqu’au bout et recommencerons s’il le faut. Nous serons à la hauteur de la dignité avec laquelle, dans une souffrance indicible, vous résistez !
Ces mots résonnent encore, de ce même homme habitant de la bande de gaza, criant cet appel au secours :
« Salutations à tous ceux qui ont encore une conscience vive…
A tous ceux qui possèdent la valeur d’humanité
Il est temps de vous remettre en question
Appliquez enfin ces principes que vous défendez(…)
C’est vous qui avez crée les droits de l’homme ! »
Extrait du film Gaza-strophe, le jour d’après