Nous avons tous le droit à l’erreur !
Lorsque nous étions enfants, nous avons tous appris à marcher. Et lorsque nous avons appris, ce n’était pas du premier coup ! Combien de fois sommes-nous tombés avant de marcher ? Des dizaines, des centaines de fois et plus encore !
N’est-il pas venu à l’esprit de nos parents de nous dire pourquoi tu tombes ? Pourquoi n’arrives-tu pas à marcher du premier coup ? Ils savaient que tomber était normal avant de marcher ! Pourquoi donc, n’avons-nous pas intégré ce processus dans tous nos apprentissages ? À l’école, à la maison, dans un groupe.
Pourquoi nous comportons-nous comme si nous devions être parfaits ? Comme si nous devions savoir du premier coup ? Combien ai-je entendu dire je suis nul(le) ? Nous sommes-nous donné le droit de ne pas savoir du premier coup ?
Donnons-nous la permission à nos enfants, aux autres de se tromper, et d’avancer encore et encore afin qu’ils développent leurs potentiels talents ? Sommes-nous nés ingénieurs, médecins, bilingues ou je ne sais-je encore ?
Nous ne sommes pas nés en parlant, en marchant, en calculant, en écrivant. Nous avons appris. Pourquoi alors nous comportons-nous comme si nous devions tout savoir en quelques essais ? Pouvons-nous nous comporter comme quelqu’un qui n’a pas le droit à l’erreur ?
La notion d’erreur est perçue négativement. Si vous changez cette notion d’erreur par la notion de résultat, vous verrez l’effet positif que cela fait dans votre esprit, à l’image de l’inventeur de la lampe électrique Thomas Edison qui a essayé des milliers de fois avant d’atteindre le résultat attendu. S’il avait eu une attitude négative, comme du style « Je suis nul, je n’y arriverai jamais ! » ou « C’est trop difficile ! », pensez-vous réellement qu’il aurait réussi ? Il aurait essayé peut-être une fois, deux fois, trois fois, mais pas des milliers de fois. Il a réussi grâce à la confiance qu’il avait de lui. Il n’a pas abandonné !
Avez-vous cette attitude face à la difficulté ? Mettez-vous tous vos efforts pour réussir ? Vous permettez-vous le droit à l’erreur ou, plus précisément, le droit d’avoir des résultats différents ? Le droit d’apprendre encore et encore !
Cette attitude s’applique dans la vie de tous les jours. Dans tous les apprentissages. Nous apprenons tous ! Nous apprenons à marcher, à manger, à parler, à vivre dans un groupe, à se faire des ami(es). Nous apprenons à lire et à étudier. Nous apprenons un métier. Nous apprenons à faire face à l’adversité. Nous apprenons à nous affirmer. Nous apprenons aussi à vivre en couple. Nous apprenons plus tard à être des parents…
Tous ces apprentissages font partie de notre vie, si nous nous donnons bien entendu des droits comme le droit d’être curieux, d’être imparfaits mais perfectibles, le droit d’être soi-même… Le droit aussi de ne pas savoir, celui de poser des questions et de donner une réponse différente des autres. Le droit de tomber, le droit de se relever et d’avancer !
Il importe de ne jamais rester au sol pour ne pas sombrer dans le désespoir, dans la négativité. De toujours se relever et avoir l’espoir que, demain, nous aurons de meilleurs résultats, à l’image de l’enfant qui tombe et se relève sans jamais se demander pourquoi il tombe. Il a compris que, pour marcher, il devait tomber, et faire et refaire jusqu’à maîtriser la marche. Soyons à l’image de cet enfant qui est ouvert à la vie, qui s’émerveille à chaque fois qu’il apprend, sans jamais désespérer !
Source : Mus’de Lyon, Numéro 6, Edition 1