Être mère célibataire
Il est souvent difficile de reconstruire sa vie, son quotidien et son avenir. Le mariage est une histoire de concessions, de prises de conscience et de remises en question.
Aujourd’hui nous voyons autour de nous beaucoup de célibataires qui tentent tant bien que mal de « refaire » leur vie même si le mariage n’en est qu’une partie, qui essaient de refaire en mieux ce qu’ils ont raté et d’avancer en étant accompagnés.
Malheureusement, nous voyons que pour ces personnes, il y a des difficultés qui se présentent et qui persistent, qui n’ont aucune source mais qui réussissent à exister et à empêcher cette reconstruction. Certains diront que c’est à cause de notre époque, des habitudes, des normes qui font que chacun a des critères qui dépassent l’entendement et certains se dédommageront par des « la vie est ainsi faite » !
Le fond du problème est que notre communauté se base sur des critères qui ne sont pas les nôtres, qui ne correspondent pas à notre histoire mais à une époque, un avenir qui ne sont pas censés être nos modèles.
Aujourd’hui la douleur est grande, le constat est là ! Il est difficile de sortir de ces critères et de changer notre avenir. Il est impératif de prendre conscience de nos vraies valeurs, celles qui appartiennent à notre si bel Islam. Comment peut-on prétendre vouloir se marier et refaire sa vie lorsque l’on n’accepte pas chez l’autre ce qui existe chez soi-même, comment ose-t-on pointer du doigt « les défauts » de l’autre alors que nous tous en avons ? Comment peut-on prétendre avoir confiance en notre créateur et se moquer à ce point de la situation des autres ? Il est difficile de vouloir faire face, difficile de le comprendre ? C’est tout bonnement incompréhensible !
Notre vie et tout ce qui la compose sont prescrits par le Tout-Puissant, alors comment faire pour s’en sortir si ce n’est pas par une remise en question collective et c’est pour cela que la réforme est individuelle avant d’être collective.
Les hommes, nos frères, les pères d’aujourd’hui et de demain frôlent parfois le ridicule dans leurs critères de recherches : pas trop jeune, pas trop vieille, pas trop moche, ni trop belle, pas trop bête, très bonne cuisinière, pas trop envahissante, très femme mais pas trop féministe, pas trop carriériste, pas trop dépensière, pas trop ambitieuse mais très religieuse et surtout surtout pas trop mère ! Ah, pas trop mère ! …. Parlons-en du « pas trop mère » ! Comment peut-on ne pas accepter d’épouser une femme qui est déjà maman ? Les femmes divorcées avec enfants ne recherchent pas un père de substitution pour leurs enfants. Ces enfants ont déjà un père qui a certes décidé de se séparer de la maman mais qui reste et restera toujours le père de ces enfants et qui a des obligations envers eux. Une femme divorcée et mère ne recherche pas un père pour ses enfants mais plutôt un compagnon de vie, un compagnon qui saura l’aider, l’épauler et avancer à ses côtés pour que la vie soit plus légère, plus douce, pleine d’amour, de joie et aussi très certainement de difficultés comme pour tous mais des difficultés qui s’allègeront lorsqu’ils se tiendront la main.
Notre prophète (paix et salut sur lui) nous parlait de critères bien différents de tout ce que l’on voit aujourd’hui, différents de toute cette bêtise humaine qui pousserait à croire que la vie est éternelle oubliant les critères importants qui sont de l’ordre du divin. Il nous a inculqué que : « On se marie avec une femme pour une de ces quatre choses : pour son argent, pour sa parenté, pour sa beauté et pour sa pratique de la religion. Réussis donc, pauvre de toi, en choisissant celle qui pratique la religion » (1). En aucun cas, notre bien aimé (paix et salut sur Lui) ne nous parle du fait qu’elle ait été maman ou non lors d’un précédent mariage. Comment peut-on prétendre suivre son exemple lorsqu’on ne respecte pas ce point tellement important pour la pérennité de notre communauté.
Quelle communauté peut être forte et solide lorsque sa base est d’ores et déjà bancale, lorsque l’intérêt est de plus en plus individualiste et non collectif, lorsque l’utopie qui gère le monde nous atteint et nous fait croire que l’on sera épanoui avec un beau (belle) partenaire riche et libre de toutes responsabilités ? Comment pouvoir construire lorsque les matériaux qu’on utilise sont déjà extrêmement friables ? Rien ne sera solide si ce n’est le rêve auquel on s’attache qui par définition ne sera toujours qu’un rêve !
Lorsqu’une femme divorcée, maman d’un ou plusieurs enfants se voit refuser le mariage parce qu’elle est déjà mère, lorsque sa vie de célibat devient de plus en plus difficile, que le quotidien s’alourdit, peut-on la blâmer alors qu’elle ne demande qu’à être accompagnée et préservée par le biais du mariage ?
Cependant, il faut tant bien que mal continuer, prier et avancer sans jamais faillir, être solide, forte et surtout encore et toujours prétendre au « re-mariage », rester irréprochable au cas où une personne se déciderait à n’avoir comme critère premier que la « réputation » d’être pieuse. Il est donc plus que nécessaire et même indispensable qu’une remise en question collective se fasse pour l’avancée de notre communauté et pour nos sœurs d’aujourd’hui et de demain qu’elles soient mères ou non. Les mères de ces enfants qui seront les adultes de demain, qui seront notre force demain.
(1) rapporté par al-Bukhârî et Muslim
Merci ma chère Mérième pour cet article qui reflète des problématiques majeurs et beaucoup de souffrances.
J’ajouterai que ces problématiques sont aussi vécues par un nombre de nos frères également qui sont parfois dans la difficulté de se marier ou se remarier parce qu’ils ont également des enfants….
Les critères recherchés par les femmes sont aussi parfois très loin de ce que nous recommandent notre bien-aimé Prophète paix et salut de Dieu sur lui.
Nous réussirons certainement le jour où nous mettrons en avant les critères de piété, de religiosité, de comportements et noblesses de qualités comme étant les critères premiers que nous devons rechercher lorsque nous souhaitons nous marier ou nous remarier.
Que Dieu nous guide et facilite cette entreprise qu’est le mariage à nos célibataires.
Beaucoup de personnes, hommes ou femmes, s’attachent aux artifices.
Elles sont comme ça.
Pour ce qui me concerne, je pense que le plus important lorsqu’on envisage une union est le fait de ne pas se mentir.
Sincèrement, si le caractère ou les valeurs de la personne poussent soi même à se travestir, à brader son authenticité pour emprunter une identité de circonstance, la relation à cette dernière doit être entièrement reinterrogee.
Rien n’empêche de faire plus amples connaissances dans le cadre Légal avant de s’engager.
Je pense même qu’à un certain âge et avec un ou plusieurs enfants à charge, c’est très important voire même incontournable.
Plus le temps passe, plus les situations se complexifient.
Rien n’est à prendre à la légère.
C’est facile à dire quand on n’éduque pas seul(e) un enfant, parce que dans certains cas le père ou la mère biologique est aussi totalement absent(e) à cet endroit ci, mais il ne faut jamais céder à l’impatience ni à l’hypocrisie vis-à-vis de soi.
Ça n’aboutit qu’à une perte de temps supplémentaire et ça contribue encore d’avantage à nourrir un fatalisme encore plus grand.
Si ce n’est pas possible avec la personne nouvellement rencontrée bien qu’elle prétende être disposée, ce n’est pas possible.
Il faut avancer jusqu’à trouver, si Dieu Veut, le bon compagnon sur qui se reposer.
N’oublions pas d’invoquer Dieu à cette occasion, c’est Lui Qui Pourvoie, ne l’oublions surtout pas.
Il y a beaucoup de misère humaine et la solitude est une épreuve.
Il y a aussi beaucoup de richesses humaines et beaucoup de personnes formidables qui attendent, aussi, de leur côté de rencontrer le, la bon(ne) personne avec qui poursuivre sa vie.
Il faut garder espoir.
Il n’y a pas le choix de toute façon.
Courage !
Que Dieu vous Aide et Aide tout parent dans le cas décrit dans cet article.
Dieu Sait Mieux.